Nicole - Roman

Des récits qui ne manqueront pas de réveiller vos sens et votre imagination...
Loverain

Nicole - Roman

Message par Loverain »

Préambule :

Bon. Je suis encore toute nouvelle, mais j'admire beaucoup tous ces écrits qui me font ... disons beaucoup d'effet.
Comme moi aussi j'aime écrire, je me suis dit que peut-être je pourrais tenter de ... disons.. soumettre à votre attention quelques-une de mes "essais" ?

C'est la toute première fois que ce sera "livré" à un "vaste" public. Jusqu'ici, seuls et seules quelques ami(e)s en nombre extrêmement restreint ont pu me lire.

Si ça vous dit, voici le début.

Si ça plaît, alors, je poursuivrai...

Bises ...
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

L'homme derrière son bureau, poussa devant elle la chemise qui contenait toutes les reconnaissances de dettes qui lui restaient encore à payer. Il y en avait plus de trente. Trente six pour être exact. Une somme qu'elle était bien incapable d'honorer étant donné sa situation.
- Vous comprenez bien Madame, fit-il, qu'il nous est hélas impossible d'accepter un nouveau report.
La jeune femme, droite sur son siège, triturant nerveusement la poignée d'un sac à main posé sur ses genoux serrés, regarda le dossier d'un air atterré puis leva les yeux vers son interlocuteur. Il pu lire dans son regard une supplique qui marquait assez son désarrois.
- Je suis désolée, fit-elle, sincèrement.
- Je veux bien vous croire. Nous sommes dans une situation très embarrassante. Autant pour moi que pour vous. Mon but n'est pas de vous acculer au désespoir, mais nous avons des procédures de recouvrement…
- Je sais, dit-elle en baissant la tête.
Il laissa planer un long moment de silence. Ca faisait maintenant plus d'une heure qu'elle tentait de le convaincre de lui accorder encore un délai. La situation était inextricable. Elle était à court d'arguments. Il la regarda avec attention. La trentaine, jolie, bien mise dans sa légère robe d'été, elle avait l'attitude d'une collégienne prise en faute. Il savoura de la voir s'enfoncer dans une situation qu'il maîtrisait parfaitement. Il jugea qu'elle était mûre.
- Remarquez, commença-t-il d'un air plus conciliant, nous pourrions peut-être trouver un terrain d'entente.
Elle releva la tête, le regard plein d'espoir.
- Vous savez, poursuivit-il, je n'ai pas le pouvoir de décision finale. Mais comme c'est moi qui vous ai accordé cette facilité, je possède disons… une certaine marge de manœuvre…
Elle attendit la suite le cœur battant. Elle savait que c'était sa dernière chance.
- Vous m'êtes très sympathique et je comprends bien votre embarras. Si vous vous montriez coopérative, je pourrais sans doute tenter de repousser l'échéance encore une fois d'un mois supplémentaire.
- Oui ? fit-elle l'air interrogateur.
- Ca me demanderait de m'engager personnellement et il faudrait que de votre côté, vous fassiez un effort, vous comprenez ?
- … ?
Elle ne voyait pas ce qu'elle aurait pu faire de plus que ce qu'elle lui avait promis jusque là, mais elle attendit avec attention de savoir comment ouvrir cette nouvelle porte de sortie.
- Je vais être franc avec vous Madame. Vous êtes très attirante et j'aime beaucoup les femmes comme vous. Si vous savez vous montrer très compréhensive à mon égard, je ferais reporter votre dossier d'un mois supplémentaire sans frais.
Complètement abasourdie, elle eut un haut le corps en entendant cette proposition formulée avec le plus parfait naturel. La surprise était telle qu'elle ne trouva pas tout de suite les mots qui auraient convenus. Elle le regarda avec des yeux exorbités, complètement incrédule devant tant de goujaterie. Il ne la laissa pas récupérer et ajouta en posant ostensiblement la main sur le dossier qu'il poussa un peu plus vers elle pour accentuer la tension :
- A moins que vous vouliez que nous déclenchions la procédure de recouvrement…
Bouche bée, elle fut incapable de proférer la moindre parole. Il la fixait droit dans les yeux.
- Réfléchissez bien avant de dire quoi que ce soit, insista-t-il. Je suis votre dernière chance.
Son air conciliant avait fait place à une froide détermination et elle pu lire le sérieux de sa proposition dans son regard. Il était déjà très impressionnant au naturel dans son costume impeccable et sa cinquantaine grisonnante lui donnait un aspect encore plus autoritaire. Depuis qu'elle essayait de négocier avec lui, elle n'avait jamais pu malgré ses efforts, se dégager de l'emprise qu'il avait sur elle. En situation de nette infériorité vu ce qu'elle lui demandait, elle se sentait complètement coincée et perdait quasiment tous ses moyens dès qu'il ouvrait la bouche. Elle avait épuisé tous ses arguments et depuis le temps qu'ils négociaient, elle commençait à être fatiguée.
- Je suis certain qu'une femme aussi jolie que vous possède des arguments auxquels aucun homme ne saurait résister.
Elle vit briller une lueur de désir dans ses yeux. Complètement paralysée, elle ne savait quelle contenance adopter. Elle aurait dû lui balancer on son sac à la figure, l'insulter, se lever pour partir en claquant la porte et aller se plaindre à la direction. Mais elle restait là, immobile, totalement incapable de la moindre réaction.
Devant son immobilisme, il poursuivit :
- Ca réglerait tous vos problèmes chère Madame. Au moins provisoirement.
Tout se bousculait dans sa tête. Elle était partagée entre la colère, la nécessité impérieuse de se tirer d'une situation inextricable, la crainte de ses exigences, la honte d'être traitée comme ça. Outrée, la respiration courte, elle était complètement subjuguée à son corps défendant par l'étonnant charisme qui émanait de cet homme au regard pénétrant. Elle aurait voulu se révolter, mais s'en sentait incapable. Plus il la regardait, plus elle était sous son emprise. Le long silence qu'il laissa planer, silence pendant lequel elle n'avait pas la réaction que toute femme digne de ce mon aurait dû avoir, ne la faisait que s'enfoncer dans une attitude qui ne pouvait s'interpréter que d'une seule manière. L'acceptation muette de sa proposition plus que malhonnête. Il profitait lâchement de son pouvoir et du désarroi, du désespoir dans lequel il l'avait acculée. Elle en était en grande partie responsable, elle le savait. Tout était de sa faute. Son addiction au jeu, croire que la prochaine donne serait la bonne, que la chance tournerait, qu'elle allait enfin se refaire, tout le monde le sait, ça n'arrivait jamais. En plus, c'est quand il avait proposé de lui ouvrir un crédit au casino à un moment où elle manquait de liquidités, qu'elle aurait dû refuser au lieu de se laisser embarquer dans cette aventure. Depuis, le montant de ce qu'elle lui devait n'avait fait qu'augmenter de semaines en semaines, jusqu'à atteindre des sommes considérables. Il avait déjà eu la bonté d'échelonner ses remboursements en les divisant en traites de valeur égales réparties sur trois ans à la condition qu'elle ne se représente plus jamais devant une table de jeu. Il l'avait même faite interdire de casinos et désormais toutes les portes lui étaient fermées, en France comme à l'étranger. Au début, elle avait remboursé régulièrement, n'avait plus fréquenté les lieux interdits, jusqu'à ce qu'elle découvre les cercles privés où de nouveau elle s'était laissée entraîner à son vice. Alors tout avait recommencé. Son imprudence, son manque de discernement dans la mauvaise gestion de ses finances, le laxisme dont elle avait fait preuve en n'honorant pas ses engagements, tout était contre elle. Elle n'avait aucune excuse. Un grand sentiment de culpabilité l'envahit soudain, ce qui, elle en était consciente, la mettait encore plus à la merci de cet homme impitoyable.
Il l'observa avec insistance, attentif à la moindre de ses réaction. Fin psychologue, habitué à recevoir des femmes comme elle, embourbées dans un traquenard dont elles ne pouvaient plus se tirer. Il savait qu'il avait pleins pouvoirs sur elles. Il la devinait fragile, désarçonnée, prête à céder pour peu qu'il sache s'y prendre correctement. Il avait parfaitement cerné sa personnalité. Jeune, inexpérimentée, impressionnable, il jouait sur du velours. Son attitude l'encouragea à accentuer son emprise.
- Je vous donne la seule chance qui vous reste…
Le choc était violent. Quand il se leva en contournant le bureau, le regard brillant, elle eut l'impression que tout son sang se vidait de son corps. Pâle comme un linge, elle en eut le souffle coupé. Partagée entre la crainte et la colère, elle se mit à trembler sans pouvoir esquisser le moindre geste. Il alla jusqu'à la porte du bureau et appela sa secrétaire pour dire :
- Veillez à ce que l'on ne me dérange sous aucun prétexte s'il vous plaît. Prenez les messages s'il y a des appels.
La jeune femme interpellée, dans la vingtaine, lança un regard à l'intérieur de la pièce et dit sans sourciller :
- Bien Monsieur.
- Je vous remercie Mademoiselle, conclut-il en refermant la porte.
Sa visiteuse eut un haut le corps lorsqu'elle entendit la clé tourner dans la serrure. Elle sursauta en tremblant quand il revint. Il reprit tranquillement sa place et la fixa en souriant.
- Comme ça nous ne serons pas importunés.
BjEd9a10

Re: Nicole - Roman

Message par BjEd9a10 »

ben moi j'aime bien.. j'attends la suite... :d
Loverain

Nicole - Roman (suite 001)

Message par Loverain »

Elle baissa les yeux. Tremblante, elle subit son regard qui la détailla un grand moment de la tête aux pieds, comme si elle n'avait été qu'une simple marchandise dont on évalue la fraîcheur.
- Vous êtes vraiment très désirable, fit-il sur un ton plus doux. Si vous savez profiter de vos atouts, vous ne le regretterez pas.
- Vous êtes un mufle, osa-t-elle proférer.
- Je ne vous contredirai pas chère Madame, dit-il narquois. Mais que voulez-vous… Je n'ai jamais su résister à tant de charmes déployés. Osez me dire que vous ne vous êtes pas vêtue de la sorte pour m'impressionner !
Elle resta silencieuse. Il était vrai qu'elle avait choisi à dessin cette robe légère qui la mettait très en valeur dans le but de tenter de l'amadouer en se montrant sous son meilleur jour.
- N'ais-je pas raison ? Insista-t-il.
- C'est répugnant lança-t-elle.
- Je ne vous demande pas d'aimer, dit-il ironique. Seulement de vous laisser faire, d'être bien obéissante. Un mois de délai supplémentaire ne vaut-il pas ce petit sacrifice ? Vous vouliez plaire. C'est réussi non ?
Elle soupira.
- Je vois que vous ne le niez pas. J'en conclu que j'ai raison n'est-ce pas ?
Elle ne dit toujours rien.
- Soyez honnête avec vous même… Une aussi jolie femme que vous ne s'habille pas ainsi pour venir négocier un délai supplémentaire sans raison. Large décolleté, robe courte et légère, jambes nues, petits escarpins ouverts, ongles manucurés, bijoux discrets, maquillée avec soin… Que croyiez-vous donc que j'en penserais ? poursuivit-il.
Elle se sentie percée à jour en entendant la description plus qu'exacte qu'il faisait d'elle. C'était comme s'il avait lu dans ses pensées au moment où elle s'était habillée pour venir. Certaine de ses attraits, elle pensait bien que son seul charme opérerait et qu'il se laisserait amadouer. Mais elle n'avait pas envisagé la chose sous cet angle.
- J'ai raison n'est-ce pas ?
- Puisque vous en êtes si certain… lança-t-elle en colère contre elle même plus que contre lui.
- J'aimerais vous l'entendre dire.
Elle hésita un moment. Si elle cédait à ses désirs verbalement, peut-être qu'il se montrerait moins entreprenant par ailleurs.
- Oui…, finit-elle par avouer à contre cœur.
- Vous voyez ? Ca n'est pas si difficile que ça d'être honnête.
- Si vous le dites, ne put-elle s'empêcher de lancer encore plus en colère.
Un sourire triomphant éclaira le visage de son vis-à-vis. Elle en fut encore plus agacée. Il entrecoupait son discours de grands silences pour la laisser s'empêtrer dans ses propres rets. Au bout d'un moment, il dit :
- Je vais vous faire une proposition.
Elle attendit les tempes battantes.
- Voilà, fit-il en ouvrant le dossier. Il vous reste trente six traites impayées. Ce qui vous en conviendrez représente une coquette somme n'est-ce pas ?
- Je le sais, avoua-t-elle, dépitée.
- Alors voici comment ça va se passer. Soyez rassurée, aujourd'hui je ne vous toucherai pas.
Elle eut l'air surpris et fut en même temps soulagée.
- Je vous l'assure. Vous pouvez le croire. Mais… parce qu'il y a un mais.
- Que voulez-vous ? demanda-t-elle complètement désorientée.
- Pour obtenir un mois de délai supplémentaire, vous devrez me prouver votre bonne volonté.
- Comment ? S'enquit-elle anxieuse.
- C'est très facile. Vous allez juste devoir faire tout ce que je vous demanderai.
Elle se raidit légèrement. Il lui sourit et poursuivit :
- Si vous me donnez satisfaction, je vous accorde le délai que vous me demandez et nous nous reverrons dans un mois. Si à ce moment là vous avez de quoi payer votre dette, vous réglerez simplement votre dû et nous n'en parlerons plus jusqu'au mois suivant.
- Si non ? fit-elle interrogative.
- Si non, vous devrez encore faire tout ce que je vous demanderai. Si vous me donnez satisfaction, je vous signerai la traite en question. Vous pourrez l'emporter avec vous et la détruire vous même. Nous n'en reparlerons plus jamais. Jusqu'à l'échéance suivante où nous recommencerons et ainsi de suite jusqu'à épuisement de votre dette. Mais vous devez savoir que plus le temps passera, plus important sera votre gage. Disons que ça représentera les intérêts que je ne vous ai pas fait supporter lorsque vous m'avez demandé un échelonnement, ce qui, vous en conviendrez également, était déjà un beau cadeau non ?
Elle baissa les yeux, consciente de ce dont elle lui était déjà redevable.
- Aujourd'hui, poursuivit-il le regard brillant, puisqu'il ne s'agit que d'un délai sans perte d'argent, je ne vous approcherai pas à moins d'un mètre. Mais vous devrez vraiment m'obéir au doigt et à l'œil. Est-ce que nous sommes bien d'accord ?
Elle resta muette de stupéfaction. Rien dans son air ni dans sa voix ne trahissait ce qu'il avait en tête. Parfaitement professionnel, il semblait seulement énoncer une proposition comme il l'aurait fait après une négociation ordinaire.
- Qu'attendez-vous de moi, demanda-t-elle l'air incrédule.
- Vous le savez. Je vous trouve très désirable. Je vous l'ai dit. J'aime les belles femmes. Et vous êtes une très belle femme. Alors je vous laisse une chance. Si vous payez régulièrement, je ne vous toucherai jamais. Dans le cas contraire, vous devrez récompenser ma patience et ma bonne volonté.
- C'est un chantage odieux, tenta-t-elle de dire dans l'espoir de le faire revenir à de meilleurs sentiments.
- Non, fit-il très calmement. En aucune manière. Vous avez accumulé tellement d'arriérés que selon la procédure, je n'aurai même pas du vous recevoir. J'aurais simplement dû transmettre votre dossier au service du contentieux. Sans plus. Et vous n'auriez eu aucune chance de pouvoir vous en tirer. Au lieu de ça, je vous propose un arrangement. Je n'y suis pas obligé…
Il la laissa encore réfléchir un instant avant d'ajouter :
- Disons seulement que nous concluons un accord dans l'intérêt des deux parties fit-il en souriant. Alors ? Est-ce que vous acceptez ?
Elle était bien obligée de se rendre à l'évidence. Il aurait pu ne pas la recevoir. Si elle était devant lui, elle ne le devait qu'à sa magnanimité.
- Est-ce que j'ai le choix ? fit-elle complètement désespérée.
- A vous de voir. Je ne vous oblige à rien.
De plus en plus acculée, elle ne trouva rien à dire. Elle ne voyait que le délai qui lui serait accordé si elle cédait à son chantage. Dans le cas contraire, tous les ennuis qu'elle allait avoir et pas des moindres. Il était totalement inimaginable qu'elle y soit confrontée. Complètement désespérée, elle était incapable de réfléchir.
- Il me faut une réponse, insista-t-il, conscient de la pression qu'il lui imposait.
Elle releva la tête et osa le regarder. Elle se fit suppliante mais il resta inflexible, attendant sa décision. Elle ne cessait de triturer l'anse de son sac à main, les paumes moites en tremblant d'énervement.
- J'accepte fit-elle au bout d'un moment, sans trouver d'autre issue.
- Réfléchissez bien Madame, dit-il, pour qu'elle sente bien que c'était elle même qui se mettait ans cette situation. Vous devrez vraiment m'obéir sans contester quoi que ce soit. Quoi que je vous demande. Vous en êtes consciente ?
- Vous ne me toucherez pas ? lui demanda-t-elle de confirmer.
- Pas aujourd'hui. Non. Vous avez ma parole. Mais rien qu'aujourd'hui. Les fois prochaines, ce sera différent. Vous le comprenez bien.
Après un silence qui lui parut durer des heures, pendant lequel elle pesa encore une fois le pour et le contre mais sans trouver d'échappatoire, elle confirma :
- Oui…
- Voilà qui est parfait, fit-il en prenant plusieurs feuilles de papier à en-tête de la société et un stylo pour les pousser devant elle. Vous allez mettre ça par écrit. Vous voulez bien ?
Elle eut un haut le corps.
- Je ne voudrais pas que vous reveniez sur votre sage décision, ironisa-t-il. Après tout… Si vous tenez vos engagements et que vous régliez régulièrement les sommes que vous nous devez, que risquez-vous ?
Elle posa son sac à main à ses pieds et avança son siège pour prendre ce qu'il lui tendait.
- Que dois-je écrire ?
- Je vais vous dicter. Appliquez-vous. C'est un document officiel. Vous êtes prête ?
- Oui, fit-elle, résignée en s'installant.
- Ecrivez : Je soussigné Madame Nicole Fedmann… saine de corps et d'esprit … agissant de ma propre volonté…
Elle écrivit sous sa dictée jusqu'à la dernière assertion.
- Quoi ? Etes-vous contrainte physiquement ? Vous pouvez quitter la pièce quand vous voulez. La clé est sur la porte.
Elle baissa les yeux et écrivit.
- Déclare accepter sans aucune restriction… en contre partie du paiement des traites qui me restent à honorer… selon le contrat numéro 125869… souscrit auprès de l'entreprise ci-dessus désignée par sa raison sociale… à la ligne… Premièrement, deux points. De me plier de mon plein gré aux demandes de Monsieur Alain Janson… virgule, représentant la dite société… virgule… quelles qu'elles soient… et quelles que soient leurs natures… morales, physiques ou sexuelles point.
Elle sursauta et hésita un moment avant d'écrire la fin de la clause. Elle poursuivit quand même sous son regard attentif, le cœur battant, la main tremblante, ce qui lui donnait une écriture peu harmonieuse.
- A la ligne… Deuxièmement, deux points. M'engager à venir moi même chaque mois en personne, virgule, seule… régler l'échéance en cours ou à défaut virgule…, accepter la mise en œuvre du premièrement. Point à la ligne… En vertu de quoi virgule…, et suite à l'exécution des deux précédents paragraphes virgule…, la traite en cours me sera remise… et considérée comme réglée virgule…, qu'elle l'ai été en numéraire ou en nature… et ce, virgule…, jusqu'à épuisement de mon dû point à la ligne… Je déclare en outre…, avoir été informée que je peux mettre fin… de ma propre initiative… et sans préavis… au présent contrat , virgule…, sachant que cette résiliation entraînera… les poursuites prévues et l'exécution des sanctions… décrites lors de la contraction de l'emprunt ci-dessus désigné point… Je déclare signer le présent engagement en toute connaissance de cause… et avoir été informée… des conséquences de ma décision point... Vous passer à la ligne et vous ajoutez sous votre nom et prénom, la mention Lu et approuvé, le … vous mettez la date… et vous signez.
Comme dans un rêve, elle s'exécuta. Lorsqu'elle eut fini, elle resta les yeux fixés à ses écrits.
- Donnez-le moi s'il vous plaît.
Elle tendit la feuille à l'homme qui la relu avec soin.
- Voilà qui est absolument parfait chère Madame. Avouez que ça n'est pas bien cher payé au vu des conséquences de votre inconscience…
Elle rougit en baissant la tête.
- Si vous payez régulièrement, ce que vous auriez du faire depuis longtemps, il ne vous arrivera absolument rien. Est-ce que ça n'est pas là un accord parfaitement équitable ?
Elle resta muette, mais quelque peu soulagée. L'assurance qu'il ne la toucherai pas la rassurait. Dans un mois, ce serait bien étonnant qu'elle ne trouve pas les fonds pour échapper à son emprise. Elle s'y engagea mentalement et se calma un peu à cette perspective.
Il rangea soigneusement le contrat dans le dossier qu'il referma avant de le glisser dans le tiroir de son bureau, puis poursuivit :
- Ainsi, s'il vous prenait la fantaisie de vous rebeller, je pourrais prouver qu'il n'y a pas eu de violence de ma part, mais que c'est vous même qui vous êtes engagée en toute connaissance de cause.
Elle repoussa son siège pour ne pas être aussi près de lui. Ca le fit sourire et il poursuivit, le regard brillant :
- Vous rendez-vous compte dans quelle situation vous vous êtes mise ?
- Oui, souffla-t-elle en relevant la tête.
- Rappelez-vous également que je peux moi aussi rompre notre accord si je juge que vous ne vous montrez pas suffisamment coopérative. Vous en êtes consciente ?
- Oui…
- Il ne tient donc plus qu'à vous de faire preuve de bonne volonté et tout se passera à merveille. N'est-ce pas ?
- … oui … fit-elle presque sans voix, la tête basse.
Il l'observa un instant, l'air triomphant.
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

Merci Yuna. Ca me fait plaisir... :) Merci pour l'encouragement.
Heu... Je suis un peu anxieuse quand même... LOL...
Loverain

Nicole - Roman (suite 002)

Message par Loverain »

- Vous êtes célibataire n'est-ce pas ?
- Oui.
- Mais je suppose qu'une femme aussi jolie que vous a un petit ami ?
- Non, dit-elle en sentant son cœur battre plus vite à cette question intime.
- Pas en ce moment peut-être, mais je reste certain qu'une femme telle que vous ne doit pas être embarrassée pour avoir un homme dans son lit n'est-ce pas ?
Elle rougit en baissant la tête.
- Vous avez certainement déjà eu des amants ?
- … oui, avoua-t-elle très gênée.
- Des amants occasionnels… Seriez-vous une femme de passage ? Ironisa-t-il.
Elle se sentit soudain encore plus honteuse. Sans lui tenir rigueur de son silence, il poursuivit l'interrogatoire.
- Faites-vous l'amour souvent ?
Elle rougit en se redressant comme si elle avait reçu un coup de fouet. Il sourit en tapotant discrètement d'un air entendu sur le tiroir qui contenait le contrat qu'elle venait juste de signer. Elle baissa la tête, comprenant qu'il n'aurait de cesse de l'avoir poussée dans ses derniers retranchements. Résignée, elle murmura :
- Oui…
- Vous aimez faire l'amour ?
Elle eut encore un long moment d'hésitation. Rouge jusqu'aux oreilles, extrêmement gênée, elle n'osait plus le regarder.
- Je suis certain qu'une aussi jolie femme que vous, avec un corps pareil, ne peut qu'aimer faire l'amour, insista-t-il en se repaissant de son embarras. Aimez-vous ça ?
-… je… oui… finit-elle par avouer malgré elle, sentant bien qu'il serait inutile de lui mentir au risque d'aggraver son cas.
- Avez-vous fait l'amour ce matin ?
Elle resta bouche bée. Il prenait visiblement un grand plaisir à la torturer mentalement.
- Non, mentit-elle.
- Quand avez-vous eu des rapports sexuels pour la dernière fois ? demanda-t-il en l'observant attentivement.
- … je… hésita-t-elle en devenant encore plus rouge… avant hier soir, finit-elle par dire.
- Vous avez été satisfaite ?
- … oui…
Son embarras le ravissait positivement. Assise sur son siège, les jambes serrées, les mains sur les genoux, la tête basse, elle se triturait les doigts en les tordant dans tous les sens, les mains moites.
- Dites moi, fit-il curieux, comment vous a-t-il prise ?
Elle se raidit, incapable de répondre. Plus elle était gênée, plus il semblait s'exciter. Derrière son bureau, discrètement, il remit en place une virilité turgescente qu'elle ne pouvait voir mais qui prenait maintenant une place énorme dans son pantalon.
- … normalement, finit-elle par dire, contente d'avoir trouvé cette formule qui ne voulait rien dire mais qui lui évitait de donner des détails.
- Qu'entendez-vous par normalement, insista-t-il sournoisement en jouant au chat et à la souris.
- … bien … normalement, se contenta-t-elle de répéter la tête basse.
- Regardez-moi, ordonna-t-il le ton soudain un peu plus dur.
Elle releva la tête.
- Dites-moi… Comment vous a-t-il prise ?
- … couchée… osa-t-elle préciser à mi-voix.
- Je ne vous entends pas très bien…
- Couchée, dit-elle plus fort.
- Couchée, oui, vous l'avez dit. J'aimerais que vous me disiez quel endroit de votre corps à reçu ses faveurs.
Elle n'en revenait pas. Elle se sentait paralysée de honte. Elle ne pouvait se résoudre à lui donner plus de détails.
- Vous étiez couchée sur le dos ? L'aida-t-il.
- … oui…
- Nue ?
Elle n'osa que hocher la tête
- Je vois, fit-il. Et vous lui avez ouvert vos cuisses ?
Elle rougit deux fois plus si c'était encore possible.
- J'aime beaucoup l'instant où une femme écarte les cuisses avant de se faire prendre, dit-il doucement, d'une voix suave et sensuelle. C'est très féminin comme attitude. Et en même temps terriblement excitant. Ecartez vos cuisses s'il vous plaît.
BjEd9a10

Re: Nicole - Roman

Message par BjEd9a10 »

ah j'aime bien... :ahah:

merde j'ai pas lu le dernier post...
LVb6gO8

Re: Nicole - Roman

Message par LVb6gO8 »

Très sympa tout ça :bounce
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

C'est gentil tout plein de votre part.
Merci.
Alors... je vais vous donner la suite.
Comme c'est un roman... il y a plusieurs chapitres... :)
Celui-ci est le premier. Disons une "entée en matière"...

P.S. Je ne savais pas ce que ressentaient les auteures avant de se faire publier... Maintenant, je sais... pffffff... :)
Loverain

Nicole - Roman (suite 003)

Message par Loverain »

Elle sursauta comme sous l'effet d'une gifle. Incapable de bouger, elle le regarda fixement, le regard perdu, la respiration courte.
- Allons… ouvrez vos cuisses, que je vois ce que vous portez en dessous.
Elle était comme tétanisée. Le regard de son interlocuteur se durcit et elle prit peur. Sans s'en rendre compte, comme si ça avait été une autre qui agissait, elle écarta les genoux imperceptiblement. Elle vit les yeux de l'homme se fixer sur ses jambes.
- Mieux que ça, intima-t-il très excité et en même temps plus autoritaire.
Elle les écarta un peu plus.
- En grand !
Elle fut incapable d'en faire plus. Elle resserra même les jambes, trop honteuse de ce qu'elle faisait.
Il laissa un moment de silence planer avant de dire narquois :
- Peut-être préférez-vous revenir sur votre engagement ? N'oubliez pas que je peux moi aussi y mettre fin si vous ne me donnez pas satisfaction.
Elle sentit le sang se retirer de son visage. Pâle comme un linge alors qu'elle était pivoine quelques secondes auparavant, elle ferma les yeux en se recroquevillant sur elle même. Elle se sentait au bord du malaise. Il la laissa réfléchir quelques secondes pendant lesquelles elle tourna et retourna toutes les conséquences de ses actes dans sa tête.
- Vous savez que vous êtes libre de votre choix, insista-t-il sournoisement, sachant très bien qu'elle serait incapable d'affronter une mise en recouvrement.
Elle reprit des couleurs doucement. Quand il la sentit dans de meilleures dispositions, il demanda de nouveau :
- Alors ?
Décidée, elle obtempéra comme dans un rêve. Ou un cauchemar plutôt. Dans son mouvement encore hésitant, elle sentit le bas de sa robe courte remonter, ses fesses glisser vers le bord du siège. Elle s'arrêta à mi parcours. L'air impatient de son interlocuteur la fit revenir à la raison. Elle vit son regard plonger sous son vêtement. Elle s'ouvrit un peu plus en fermant les yeux de honte, la tête basse, cramponnée aux accoudoirs du fauteuil.
- Encore insista-t-il en découvrant le fond d'une petite culotte en soie rose ajourée de dentelle, quasiment transparente.
Elle écarta les genoux encore plus et s'arrêta quand elle sentit les muscles de ses hanches devenir douloureux. Elle ne pouvait pas faire mieux.
- Vous avez de très jolies cuisses, commenta-t-il. Et une culotte adorable.
Il se régala du spectacle un long moment avant de demander :
- C'est très mignon… baissez une bretelle de votre robe.
Elle poussa un grand soupir de désespoir. Au bout de quelques secondes qui lui parurent une éternité, elle porta une main à son épaule en refermant ses jambes.
- Non !!! se fâcha-t-il. Gardez les cuisses ouvertes.
Elle s'empressa d'obéir au ton autoritaire qu'il avait eu. Elle baissa la bretelle de sa robe jusqu'au milieu de son bras en retenant sa respiration. Le seul fait de respirer lui demandait des efforts tellement elle était gênée.
- Plus bas. Enlevez là.
Elle passa le coude par l'échancrure et se remit en place. Elle savait qu'il lorgnait sur son soutien gorge coordonné dont le bonnet découvert laissait voir la pulpe d'un sein.
- L'autre maintenant, ordonna-t-il plus calmement.
Après un moment d'hésitation, elle obtempéra de la même manière en laissant contre son gré le haut du vêtement tomber autour de sa taille. Quasiment torse nu, elle fut obligée de se laisser observer à loisir. Elle sentait peser sur elle le regard lubrique de l'homme qui la tenait en son pouvoir.
- Regardez-moi, ordonna-t-il plus doucement.
Elle ouvrit les yeux et le fixa sans provocation. Juste pour obéir. Il la parcouru de la tête aux pieds en s'arrêtant longuement aux endroits stratégiques.
- Vous avez une très belle poitrine, commenta-t-il sincère. Je la devine souple et sensible. Aimez-vous que l'on vous caresse la poitrine ?
Elle ne pu répondre, trop gênée. Il laissa le silence régner avant d'ajouter :
- Je le verrais bien lorsque je m'en occuperai. Mais je reste convaincu que vous aimez ça. Levez-vous, ordonna-t-il brusquement.
Elle hésita encore une fois, mais se résigna bien vite en voyant son changement d'attitude comme chaque fois qu'elle n'obtempérait pas immédiatement. Elle comprit rapidement qu'elle devait se montrer moins réticente si elle voulait se débarrasser de cette pénible séance le plus vite possible. En serrant les dents, toute honte bue, elle se leva et se tint droite devant lui, les bras le long du corps, la robe autour de la taille, en soutien gorge.
Satisfait de voir qu'elle commençait à comprendre, il demanda :
- Enlevez votre robe.
Loverain

Nicole - Roman (suite 004)

Message par Loverain »

Vaincue, elle n'osa pas protester. Elle savait maintenant qu'il irait jusqu'au bout et que sa gêne était le garant de son plaisir. Elle s'était trop engagée pour faire machine arrière. Résolue, elle défit sa robe qui glissa autour de ses hanches pour tomber à ses pieds. Elle n'avait plus sur elle que son coordonné rose transparent et elle s'en voulu d'avoir choisi une tenue aussi provocante pour venir le voir.
- Vous êtes vraiment très jolie, commenta-t-il en la détaillant. Pivotez doucement sur vous même que je puisse juger du reste.
Elle enjamba son vêtement et tourna lentement sur elle même jusqu'à revenir lui faire face. Elle était toujours aussi gênée, mais arrivait à le supporter en pensant qu'après tout, si il ne la touchai pas, elle s'en tirait à bon compte.
- Donnez moi votre soutien gorge, demanda-t-il en la regardant droit dans les yeux.
Elle savait qu'il irait aussi loin que possible mais même si elle s'y attendait, elle se sentit rougir encore plus fort.
- Lentement, fit-il. Baissez d'abord les bretelles sur vos bras, une par une, doucement, puis allez le dégrafer en passant les mains dans le dos avant de libérer vos seins. J'aime voir une femme dégrafer son soutien gorge. Je trouve ce mouvement exclusivement féminin extrêmement érotique. Comme lorsque vous écartez les cuisses. Vous devez vous laisser découvrir. Vous faire désirer.
Elle suivit se instructions à la lettre en baissant les yeux pour ne pas avoir à supporter son regard perçant. Quand elle eut enlevé son sous-vêtement, il tendit la main vers elle. Elle lui donna ce qu'il désirait, tentant dans un geste d'ultime pudeur malvenu de cacher sa poitrine en passant son avant bras devant un sein et en prenant l'autre dans sa main.
- Oui, dit-il en prenant le soutien gorge. J'aime bien regarder une femme se caresser la poitrine.
Prise à son propre piège, déçue de lui donner satisfaction malgré elle, elle laissa retomber ses bras le long du corps pour le voir porter le sous-vêtement à ses narines et le humer en fermant les yeux.
- Vous sentez bon. Il est chaud de la tiédeur de votre corps.
Il avait un air de grande satisfaction, montrant bien qu'il appréciait sincèrement ce qu'il faisait. Il se caressa la joue avec en rouvrant les yeux pour détailler la femme torse nu. Il alla d'un sein à l'autre, jaugeant leur volume. Leurs tétons étaient durs et tendus sous l'effet de l'énervement. Il tripota les bonnets dans ses doigts comme s'il se fut agi de sa poitrine en la regardant attentivement.
- Vous êtes résolument une très belle femme. Vous ne devriez pas avoir honte de vous montrer. Il en est des milliers qui aimeraient avoir un corps comme le vôtre. De beaux seins, bien proportionnés, une taille fine, des hanches larges, des jambes fuselées. Vous avez tout ce qu'il faut pour apporter beaucoup de plaisir.
Elle ferma les yeux à l'énoncé de ses qualités physiques. Elle avait l'impression d'être une marchandise qu'il convoitait sans pouvoir se l'offrir. Au bout d'un moment, il ordonna :
- Enlevez votre culotte et donnez la moi.
Elle se sentit rougir de plus belle.
- Doucement, rappela-t-il. Une femme doit savoir se déshabiller lentement. Ca fait partie de ces gestes qui n'appartiennent qu'à vous Mesdames. Sachez vous mettre en valeur, vous montrer désirable.
Encore plus honteuse, elle saisit timidement l'élastique à la taille sur le côté et glissa les pouces dessous. Aussi lentement qu'elle le pouvait malgré la terrible honte qu'elle éprouvait, elle descendit son dernier sous-vêtement sur ses hanches. Elle devint complètement écarlate quand son pubis apparut. Puis le haut des lèvres de son sexe. Elle baissa son slip jusqu'au milieu des cuisses, cramoisie de devoir dévoiler son intimité.
- Arrêtez vous fit-il quand elle ne pu pas le baisser plus bas sans se pencher en avant.
Gauchement, elle stoppa et resta droite devant lui, quasiment nue.
LVb6gO8

Re: Nicole - Roman

Message par LVb6gO8 »

:cecyls:
Loverain

Nicole - Roman (suite 005)

Message par Loverain »

- Vous m'aviez caché ça, fit-il l'air émerveillé en découvrant qu'elle était épilée de près et qu'aucun poil disgracieux ne venait cacher son anatomie la plus intime.
Elle rougit tellement qu'elle cru qu'elle allait s'évanouir de honte.
- Je savais que vous étiez une femme sensuelle. Mais je ne m'attendais pas à cette merveille. Laissez-moi vous admirer, fit-il, sincère et émerveillé par sa découverte, en se penchant un peu vers l'avant pour mieux voir.
Les yeux exorbités, il reluqua son entre jambes avec une attention soutenue. Elle ne savait plus comment se mettre. Elle aurait voulu disparaître dans un trou de souris. Mais il la laissait comme ça, debout, les bras le long du corps, toute entière à sa disposition. Au bout d'un long moment, il poursuivit :
- Vous venez d'acquérir un bon point. Ce qui ne peut que vous être bénéfique. Vous avez beaucoup de chance, fit-il en laissant planer un espoir pour elle. Donnez-moi votre culotte s'il vous plaît.
Elle retira gauchement son dernier sous-vêtement et le lui tendit. Il s'en empara avec émotion et en huma l'entre jambes.
- J'aime votre odeur de femme, commenta-t-il en reniflant à pleins poumons puis en regardant le léger dépôt jaunâtre répandu sur la bande de coton qui passait sous le bassin.
Il en prit un peu entre le pouce et l'index et frotta ses doigts l'un contre l'autre avant de les porter à son nez.
- Vous avez une odeur intime très agréable.
Il goûta du bout de la langue les humeurs séchées sur ses doigts et dit :
- Vous êtes acidulée. Savez-vous que chaque femme à un goût qui lui est propre, qui n'appartient qu'à elle ?
Elle ne dit rien, terriblement gênée de se voir examinée de la sorte.
- J'ai hâte de goûter le vôtre directement à sa source, dit-il le regard brillant. Aimez-vous vous faire lécher l'entre jambes ?
Elle fut bien incapable de proférer le moindre son. Sans tenir compte de son silence, il poursuivit :
- Je connais bien peu de femmes qui n'aiment pas ça. Lorsque c'est bien fait, je vous assure que vous pouvez en retirer un plaisir rare. Surtout lorsque vous êtes épilée d'aussi près. Le contact de mes lèvres sur votre sexe n'en sera que plus perceptible.
Elle se mit à trembler à l'évocation directe des rapports qu'il envisageait d'avoir avec elle.
- Mouillez-vous beaucoup lorsque vous êtes excitée ? Questionna-t-il comme s'il s'était enquit d'un renseignement anodin.
Elle baissa le regard très gênée. Quant elle osa le regarder de nouveau après un moment de silence, elle comprit qu'elle se devait de répondre si elle voulait tenir ses engagements.
- … oui…
- Vraiment ? Beaucoup ?
- .. oui … avoua-t-elle.
- Vous avez encore plus d'attraits que je ne pensais, dit-il le regard luisant de désir. J'aime les femmes qui mouillent abondamment. Ce sera un encore plus grand plaisir que d'aller boire entre vos lèvres les sucs que je vous ferai perdre.
Elle ferma les yeux en détournant la tête. La certitude avec laquelle il décrivait leurs futurs rapports avait quelque chose d'insoutenable.
- Je suis persuadé que vous aimerez beaucoup ça, insista-t-il.
Son insistance lui fit prendre la ferme résolution de tout mettre en œuvre pour trouver l'argent qui la délivrerait de son emprise. Il semblait lire à livre ouvert dans ses pensées. Il sourit de sa réaction.
- Mettez las mains dans le dos et redressez vous, intima-t-il.
Elle obtempéra avec réticence. Il la regarda encore un long moment et demanda :
- Ecartez vos pieds l'un de l'autre… Oui. Comme ça… Encore un peu… Oui. C'est parfait. Ne bougez plus...
Il la détailla sans vergogne, jouissant de sa docilité forcée. Rien ne lui plaisait plus que de dompter une femme.
- Vous êtes parfaite ainsi. Voyez-vous, fit-il, vous les femmes, vous avez une anatomie faite pour que rien ne puisse être réellement caché. Tenez, par exemple, prenez votre entre jambes. Vous avez ce petit renflement en haut des cuisses, puis un creux à l'aine qui quoi que vous fassiez, laisse irrémédiablement voir les chairs de votre sexe. C'est ce petit passage, comme spécialement destiné à nous laisser accéder au dessous de votre bassin qui fait votre charme. S'il n'y a pas toujours la place pour une main, il est toujours assez large pour une bonne verge bien dure. Même les cuisses serrées, vous êtes à disposition. N'est-ce pas là un signe de ce à quoi vous êtes destinées ?
Elle était franchement outrée de l'entendre parler de la sorte. Elle aurait certainement dû répondre, mais nue devant lui, elle se trouvait dans un tel état d'infériorité qu'elle en était complètement inhibée.
- Tournez vous en laissant vos bras le long du corps, ordonna-t-il au bout d'un moment passé à savourer le spectacle qu'elle lui offrait. Juste pour me montrer l'autre face.
Elle pivota sur elle même avec réticence et se mit comme il demandait. Elle sentit encore une fois son regard peser sur elle.
- Vous avez des fesses superbes. J'ai hâte de découvrir quel trésor elles cachent. Aimez-vous être enculée ?
Elle rougit de nouveau. Pour la première fois, il employait un mot grossier. Le timbre de sa voix trahissait son émotion en la maltraitant de la sorte. Maintenant qu'elle ne le voyait pas, elle n'avait plus que ses intonations pour deviner son état d'esprit.
- … je …
- Aimez-vous ça, insista-t-il plus rudement.
- Ca … ça dépend, finit-elle par avouer, partagée entre lui dire la vérité, qu'elle aimait cette pratique lorsqu'elle était faite avec attention mais dont elle craignait qu'il la prenne pour un encouragement ou lui mentir et l'inciter à jouir de la contraindre à une chose qu'elle n'aimait pas.
Son amour de la domination lui faisait peur. Même s'il ne s'était montré violent à aucun moment et que son attitude générale était plutôt rassurante, elle n'en menait pas large.
- Vous verrez, finit-il par dire après un autre grand silence, je sais me montrer extrêmement prévenant pour peu que vous y mettiez du vôtre. Je trouve la femme enculée particulièrement excitante. Et vos fesses m'attirent beaucoup. Je vous devine très serrée et vous devez être très bonne à cet endroit. Douce et étroite. Exactement comme j'aime.
Elle fut prise de tremblements à l'évocation toujours plus crue de ce qu'il envisageait de lui faire subir. La tête basse, elle attendit avec appréhension la suite de cette humiliante séance.
- Revenez vers moi.
Elle se retourna, rouge jusqu'aux oreilles.
Loverain

Nicole - Roman (suite 006)

Message par Loverain »

- Regardez-moi. Et ouvrez les cuisses. Je ne voudrais pas avoir à vous répéter les mêmes choses plusieurs fois. Vous êtes une femme intelligente et cultivée. Alors montrez moi que vous savez apprendre rapidement, fit-il plus dur. N'oubliez pas que votre bonne volonté est la meilleure garante de la mienne.
- Oui, souffla-t-elle.
Il la laissa mariner encore de longues secondes avant de demander :
- Vous rendez-vous compte de votre indécence ? Nue devant moi, à faire tout ce que je vous dis… Ecarter les cuisses sur simple demande ? Peut-être aimez-vous ça en fin de compte, lança-t-il pour l'humilier davantage.
Elle baissa la tête pour subir la honte de sa vie sans lui montrer son émotion. Des larmes de dépit lui montèrent aux yeux. Il jouait avec elle comme avec un simple jouet. Il était passé maître dans l'art de l'humiliation. Elle était totalement à sa merci et il en profitait plus que de mesure. Elle fut sur le point de se rebeller, mais songeant aux conséquences, se ravisa, la hargne au ventre. A vrai dire, elle en était tout à fait incapable. Et c'est bien ce qui la mettait le plus en colère contre elle même. Elle se promit encore plus fermement de trouver l'argent pour payer ses dettes.
- Est-ce que vous vous caressez toute seule ? demanda-t-il en changeant soudain de sujet.
Elle hésita encore. Toutes les questions qu'il lui posait étaient chaque fois plus intimes. Son regard courroucé la fit revenir à la réalité.
- … oui avoua-t-elle en prenant le parti de ne pas mentir.
- Voilà ce que j'aime entendre, fit-il visiblement satisfait. Vous récoltez encore un bon point. La franchise vous rapportera toujours une récompense. Comme l'obéissance et la docilité. Par contre, le mensonge vous apportera inévitablement une sanction. Vous voyez donc ce qu'il vous reste à faire ?
- Oui, dit-elle, heureuse d'avoir pris la bonne décision.
- Oui Monsieur, fit-il.
- … oui… Monsieur, répéta-t-elle après un moment d'hésitation.
- Vous êtes très intelligente. Si vous prenez bien conscience d'où se trouve votre intérêt, je suis persuadé que vous saurez vous montrer beaucoup plus coopérative. N'est-ce pas ?
- Oui… Monsieur, se reprit-elle rapidement.
Le charisme qui se dégageait de lui, la manière dont il conduisait l'entretien, le jeu qu'il menait de main de maître en jouant avec ses sentiments et sa fierté, alternant conseils avisés et torture mentale, lui faisait presque oublier par moment l'incongru de sa situation. L'enjeu, il le savait, était énorme pour elle et il la tenait complètement sous sa coupe.
- Vous avez déjà accumulé deux bons points fit-il en notant quelques mots sur une feuille de papier devant lui. Ce qui est, je ne vous le cacherai pas, une excellente performance. Surtout lors de votre première séance. Savez-vous que bien peu de femmes y arrivent aussi vite ?
Elle ne fut qu'à moitié surprise d'entendre qu'elle n'était pas la seule qu'il maintenait sous sa coupe. Elle se sentit encore plus honteuse. Elle n'avait pas droit à un traitement de faveur dû à ce qu'elle était ou à l'attrait qu'il avait pour elle, mais faisait tout simplement partie d'un lot de pauvres femmes désemparées qui s'étaient bien malgré elles mises dans cette déshonorante situation et qu'il tenait par son odieux chantage.
- C'est vous même, chère Madame qui vous êtes mise dans cette embarras. Je ne fais que vous accorder un arrangement qui ne vous coûte pas bien cher à côté des conséquences que pourraient avoir votre manque de discernement dans la gestion de vos affaires. Vous pouvez vous rétracter à tout moment, vous le savez. Vous subirez simplement les sanctions prévues par votre contrat.
Elle ne dit rien.
- Si vous consentez à faire ce que vous faites, j'en conclu que c'est parce que vous le voulez bien… N'est-ce pas ?
… je sais… fit-elle en sentant monter en elle une vague de désespoir qui lui noua les tripes.
- Oui, commenta-t-il. Vous êtes bien toutes les mêmes. Je suis chaque fois plus surpris de voir comme vous pouvez facilement mettre toute fierté et toute pudeur de côté quand l'enjeu est important. N'avez-vous donc aucune estime personnelle ?
Elle ressenti de la colère à ses propos, mais elle se rendit bien compte que sa situation même et son manque de réaction lui donnait entièrement raison.
- En fait, ajouta-t-il en poursuivant son monologue, je crois qu'en toute femme sommeille une esclave et une putain.
Il savoura l'effet qu'avaient ses paroles en espaçant ses discours de longues secondes de silence pendant lesquelles il la laissait s'enfoncer dans la honte.
- Et en vous, ajouta-t-il, je sens poindre les deux. Vous verrez que j'ai raison. Quoi que vous en pensiez, faites-moi confiance. J'ai une grande habitude des femmes comme vous. En fait, vous préférez être contrainte n'est-ce pas ? Ca vous donne l'impression que ça n'est pas de votre faute.
Elle rougit encore plus. Il avait raison et elle le savait.
- Et pourtant… C'est bien de votre plein gré que vous acceptez de vous laisser humilier de la sorte. N'est-ce pas ? Insista-t-il.
- … oui Monsieur, sentit-elle qu'elle devait répondre pour le satisfaire.
- Vous voyez. Vous serez surprise de voir jusqu'où vous êtes capable d'aller pour obtenir ce que vous voulez. Savez-vous qu'il y en a même qui en redemandent, bien après qu'elles ne me doivent plus rien ?
Elle ne pu s'empêcher de prendre une expression de défi en songeant qu'il la connaissait bien mal pour espérer qu'elle en arriverait là.
- Ne dites jamais fontaine je ne boirai pas de ton eau, ironisa-t-il. Vous êtes nées soumises et vous le resterez quoi qu'il arrive. Vous êtes toutes des putains qui s'ignorent. Vous certainement encore plus que d'autres.
La rage au ventre, elle s'osa pas réagir de peur de lui déplaire et de se voir sanctionnée.
- Je vois que vous commencez à comprendre, fit-il comme s'il lisait dans ses pensées.
Immobile, elle dû le laisser se repaître du spectacle qu'elle lui offrait bien contre son gré. Ses yeux ne cessaient de parcourir tout son corps nu, allant de la tête aux pieds, s'arrêtant à ses seins, sa taille, ses hanches, son sexe, ses jambes, pour remonter et refaire tout le parcours en sens inverse. Son regard brillant de convoitise la mettait terriblement mal à l'aise.
- Asseyez-vous finit-il par dire.
Elle reprit place dans le fauteuil devant le bureau mais oublia de garder les cuisses ouvertes. Son air courroucé la rappela à l'ordre sans qu'il eut à le lui dire. Elle écarta bien vite les jambes, contrite de s'être faite prendre en faute.
- Je passerai pour cette fois, dit-il, mais je vous engage à être plus attentive à l'avenir.
- … oui Monsieur, s'excusa-t-elle, contente de s'en tirer à si bon compte.
- Glissez les fesses un peu plus au bord, que je puisse voir votre entre jambes.
Elle mit un moment à se décider, mais prit la position qu'il exigeait.
- Vous êtes réellement très indécente, commenta-t-il satisfait de lui avec un demi sourire.
Il laissa planer un grand moment de silence pendant lequel il se reput de la vision qu'elle lui offrait.
- Comment aimez-vous vous caresser quand vous vous donnez du plaisir toute seule ?
Interloquée, elle ne su quoi répondre.
- Aimez-vous seulement vous masser le clitoris d'un doigt ou utilisez-vous des objets pour vous sentir remplie comme quand vous vous faite prendre ?
Le regard inquisiteur qu'il lui lança, lui fit comprendre qu'elle devait répondre avec toute la franchise qu'il attendait d'elle.
- … les deux… ça dépend, se força-t-elle à dire en baissant les yeux.
- En même temps ?
-… oui… parfois…
- Ca vous fait beaucoup jouir n'est-ce pas ?
- … oui, dit-elle dans un souffle.
- Oui ?
- Oui Monsieur se reprit-elle rapidement.
- Vous avez des godes ?
- … oui… Monsieur.
Chacune de ses réponses était précédées d'un très court instant d'hésitation qu'il semblait supporter pour le moment. Malgré tous ses efforts, elle ne pouvait pas s'en empêcher.
- Il n'y a que les femmes dotées d'une grande sensualité qui utilisent des substituts sexuels pour se donner du plaisir. Mais je suppose que vous vous contentez parfois de vous branler seulement à la main…
Elle baissa la tête en signe d'affirmation.
- Montrez-moi, ordonna-t-il.
Supprimé

Re: Nicole - Roman

Message par Supprimé »

Je me suis arrêté aux premières questions du monsieur...

Sa commence super bien, la j'ai pas trop le temps de lire la suite mais j'ai hâte :diable:
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

Navrée, mais il faut que j'y aille... Je suis appelée... Je suis quand même "au boulot" en quelque sorte... :)
Un labo d'informatique, c'est comme un boulot hein ?

Alors, si ça vous plaît vraiment et que vous vouliez la suite, je vous promets de la publier demain.

Bises.
BjEd9a10

Re: Nicole - Roman

Message par BjEd9a10 »

eh ben.. terriblement excitant même si avec ce genre de mec on a envie de leur claquer le beignet...
Loverain

Nicole - Roman (suite 007)

Message par Loverain »

Elle eut un haut le corps.
- J'aime beaucoup voir une femme se branler. C'est toujours très beau, fit-il pour l'encourager. Montrez-moi comment vous faites, insista-t-il plus fermement.
Elle comprit qu'elle ne pourrait pas se soustraire à ce qu'il désirait. Elle ferma les yeux en baissant la tête pour échapper à son regard et porta timidement la main droite à son pubis glabre. Les cuisses largement écartées, les fesses au bord du siège, elle avait parfaitement conscience de l'indécence de sa posture. La honte la submergea. Comme paralysée, elle ne pu se résigner à faire ce qu'il lui demandait.
- Branlez-vous, ordonna-t-il encore une fois sur un ton beaucoup moins avenant.
Elle sentait que ses grandes lèvres baillaient et que toute son intimité s'étalait au grand jour devant ses yeux avides. Plus nue que nue, elle se sentait terriblement vulnérable.
- Vous savez que je peux aussi vous retirer des bons points, fit-il remarquer l'air menaçant.
Elle se résolut à obtempérer, le cœur battant, les tempes bourdonnantes. Ses doigts descendirent plus bas et atteignirent son clitoris. Ses nymphes s'ouvrirent toutes seules quand elle se toucha et que de la pulpe de son majeur, elle commença à se masser doucement en rond.
- Je veux que vous fassiez comme si je n'étais pas là, dit-il. Que vous fassiez très exactement les gestes que vous faites dans l'intimité de votre couche.
Sans se rendre vraiment compte de ce qu'elle faisait, elle porta l'autre main à un sein et se mit à le caresser en se branlant comme elle avait l'habitude de faire.
- Vous gagnez un troisième bon point, fit-il en griffonnant sur sa feuille, visiblement heureux de sa franchise.
Elle rouvrit les yeux pour voir les siens fixés intensément sur son entre jambes. Elle poursuivit ce qu'elle faisait sans conviction, jouant seulement à faire semblant. Elle referma les yeux pour ne pas avoir à l'affronter. Un bruit de roulettes et de zip d'une fermeture éclair les lui firent rouvrir.
Elle s'arrêta et sursauta en voyant qu'il avait reculé son fauteuil du bureau et qu'il avait ouvert sa braguette. La main plongée dedans en sortit une verge de bonne dimension au gland recouvert d'un prépuce qu'il s'empressa de décalotter. Sans plus de vergogne, il fit aller et venir doucement la peau de son sexe de bas en haut et de haut en bas pour se branler en même temps qu'elle. Elle prit peur en craignant qu'il ne revienne sur sa promesse de ne pas la toucher. Comme s'il avait deviné ses pensées, il la rassura :
- Rassurez-vous, je ne vous toucherai pas aujourd'hui. Continuez. Vous m'excitez beaucoup.
Pas très fière, elle reprit maladroitement ce qu'elle avait interrompu, les yeux fixés sur son membre qu'il exhibait sans aucune gêne.
Il la regarda un long moment faire semblant de se branler en se caressant lui même presque distraitement. Au bout d'une minute de ce manège, n'y tenant plus, il se leva.
Elle fut prise de terreur en le voyant s'approcher et venir s'installer en face d'elle dans l'espace qui la séparait du bureau. Il s'assit du bout des fesses sur le meuble, les jambes écartées. Le sexe mâle se trouva devant son nez, à peine un mètre de son visage. Assez près pour l'intimider, assez loin pour respecter sa parole. Il était toujours vêtu de son costume strict. Seul son membre viril, très dur, un peu recourbé vers le haut dépassait de la braguette ouverte. D'une main, il fourragea dans son slip et sortit ses testicules velues qui pendirent sous la hampe raide. Elle vit toute sa virilité menaçante pointer juste sous son nez. Il était bien membré et même ses parties intimes semblaient s'accorder avec le reste du personnage. Malgré sa position et ce qu'il faisait, il n'arrivait toujours pas à paraître vulgaire.
- Branlez-vous, réitéra-t-il pour qu'elle reprenne son occupation.
Subjuguée, elle poursuivit son simulacre de masturbation en ne quittant pas des yeux la tige ferme qui s'agitait dans la main de son propriétaire. Les doigts refermés dessus, il s'astiquait doucement. Chaque fois qu'il allait en arrière, le gland se découvrait et elle pouvait voir le méat béer sur une petite goutte de liquide pré-séminal qui montrait à l'évidence son excitation. Elle ne pouvait s'empêcher de fixer ce sexe dur qu'il branlait avec application. Quand elle eut le courage de lever yeux pour regarder l'homme en face, elle fut surprise de voir que son visage avait pris une expression complètement différente de toutes celles qu'elle lui avait vu jusqu'à lors.
Il fixait intensément les doigts qui s'activaient entre ses lèvres, allant de sa poitrine qu'elle continuait de triturer doucement comme il lui avait demandé, en passant sur son ventre pour retourner à son entre jambes bien dégagé. Il semblait presque en admiration devant le spectacle qu'elle lui offrait.
- Vous êtes très belle, souffla-t-il sur un ton extrêmement doux, contrastant avec les moments qui avaient précédés.
Son souffle était devenu plus court, plus rapide.
- Vous êtes de toute beauté…, poursuivit-il en se caressant avec toujours la même lenteur, comme s'il voulait faire durer ces instants le plus longtemps possible.
Elle avait l'impression d'avoir devant elle une personne totalement différente. Plus aucun sadisme n'émanait de lui. Seulement une excitation visible qu'il ne cherchait nullement à dissimuler.
- Vous êtes terriblement désirable, fit-il encore plus doucement, en serrant son pieu plus fort entre ses doigts.
Elle continuait à se caresser machinalement, sans penser à ce qu'elle faisait, comme hypnotisée par le changement qui s'était opéré en lui. Les yeux mi-clos, il semblait savourer intensément un plaisir qui à l'évidence n'était pas feint. De son visage émanait maintenant une grande expression de douceur qui fit s'évaporer son angoisse comme par enchantement. Elle vit ses craintes disparaître devant cet homme qui se révélait sous un jour nouveau dans un moment qui prenait tout à coup une intensité plus forte.
- Je vous désire… je vous désire infiniment, dit-il d'un ton presque suppliant en la buvant du regard.
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

La suite demain, promis, il faut vraiment que j'y ailles... Kissses :)
Supprimé

Re: Nicole - Roman

Message par Supprimé »

Yuna a écrit :eh ben.. terriblement excitant même si avec ce genre de mec on a envie de leur claquer le beignet...
Oui et j'imagine bien quel genre de type sa pourrait être en vrai (référence à l'actu :cingle: )

Vraiment sympas comme récit en tout cas :bik:
Supprimé

Re: Nicole - Roman

Message par Supprimé »

:cingle: :cingle: :cingle:
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

LOL...
Merci.
La suite (et la fin de ce chapitre) dans la matinée.
Le temps que j'arrive à la fac...

Bises.
Loverain

Nicole - Roman (suite 008)

Message par Loverain »

S'arrêtant un instant, il tendit la main vers sa petite culotte qu'il prit sur le bureau. Il la huma en fermant les yeux comme pour s'imprégner de son odeur. Avec un soin extrême il la lissa pour en dégager l'entre jambes, puis posa sa hampe sur la bande de coton légèrement enduite des sécrétions de celle qui l'avait portée. Il rabattit la partie de tissu plus fin autour du gland décalotté et autour de toute sa verge pour l'en entourer complètement. Elle s'arrêta en le regardant faire. C'était comme s'il la pénétrait par objet interposé. Elle trouva cette pratique très humiliante et en même temps ne pu s'empêcher de frémir tellement le geste était fait avec une infinie douceur. Presque de la tendresse.
Il lui sembla qu'il évitait soigneusement son regard, comme s'il ne voulait pas savoir ce qu'elle ressentait. Perdu dans ses pensées, il recommença à se branler avec toujours la même lenteur mais de plus en plus fermement. Il semblait hors du temps et du lieu, ne voulant voir que la femme qui se caressait devant lui, plongé dans le fantasme qu'il s'était forgé. Même dans cette attitude, il conservait sur elle un ascendant qu'elle n'aurait su s'expliquer.
- Continuez, s'il vous plaît, demanda-t-il dans un souffle. Vous êtes tellement sensuelle…
Elle sentit un frisson lui parcourir l'échine en voyant sa virilité entrer et sortir du tuyau de chiffon qu'il s'était forgé. Elle fit ce qu'il lui demandait tout en l'observant.
Sa respiration se fit de plus en plus saccadée. Le regard rivé à son entre jambes, il ne quittait pas des yeux sa main dont les doigts agaçaient son clitoris comme si elle se branlait vraiment. D'une manière incompréhensible, elle sentit monter en elle un sentiment nouveau. Toute terreur envolée, elle se sentit rassurée et presque en confiance devant son tortionnaire qui tout à coup devenait moins menaçant. Elle ne réfléchit même pas à ce que la scène qu'ils formaient tous les deux avait d'incongru. Elle nue, se livrant à une pratique des plus intime devant lui qui, le sexe entouré de son propre sous-vêtement, se branlait avec conviction comme s'il avait été seul dans la pièce. Elle regarda le mât de chair palpitant se mouvoir comme mû par une vie propre dans le pseudo vagin artificiel à l'intérieur duquel il allait et venait régulièrement. Il lui sembla qu'il entrait et sortait de son propre corps avec ampleur et précision. C'était comme s'il la pénétrait et chaque fois qu'il s'y enfonçait, elle avait une crispation involontaire du bas ventre. Le torse courbé, les jambes arquées, le ventre creusé, il était visiblement en proie à un grand émoi.
- J'aime votre corps, murmura-t-il doucement. J'aime vos cuisses… vos seins… votre sexe… votre ventre de femme…
Il ne cessait de la décrire comme pour s'exciter encore plus, autant pour son propre plaisir que pour lui dire ce qu'il ressentait. Elle entendit ces paroles comme autant d'aveux qui lui semblèrent d'une parfaite sincérité. Elle le trouva vulnérable, presque attirant.
- Je vous désire tant, lança-t-il dans un feulement rauque qui marquait la monté de sa tension interne.
Elle sentit son ventre se serrer malgré elle. L'action purement mécanique qu'elle exerçait entre ses cuisses avait fait gonfler par pur réflexe nerveux son clitoris qu'elle sentait maintenant distinctement rouler sous ses doigts. Le voir ainsi transformé, l'ambiance pesante qui les entouraient, la douceur de sa voix, son expression presque suppliante déclenchèrent en elle un spasme qui fit s'humidifier son vagin. Jamais elle n'avait vu de si près un homme se caresser de la sorte, pour elle, comme s'il la prenait physiquement et surtout lui faire de tels aveux. Elle eut l'impression à cet instant précis, qu'elle n'avait plus rien à craindre de lui malgré tout ce qui venait de se passer. Sa métamorphose était telle qu'elle le trouva presque beau.
- Oui… souffla-t-il dans un feulement imperceptible. S'il vous plaît… caressez vous…. vous êtes si belle… si désirable…
A ses paroles, elle se sentit réellement belle et désirée. Plus désirable qu'elle ne l'avait jamais été. Elle le vit fermer les yeux, comme s'il était envahi par une vague intense de plaisir. Quand il les rouvrit, pour fixer encore son sexe béant entre ses cuisses largement ouvertes, elle se caressa plus fort sans même y penser.
- Vous allez me faire jouir… fit-il dans un râle qui montrait assez qu'il ne mentait pas. Je vous désire si fort… si fort… tellement fort… psalmodia-t-il comme tombé en transe.
Elle vit avec précision la monté de son orgasme. Son vit palpita plus rapidement entre ses doigts refermés dessus. Les allées et venues se firent plus puissantes sans pour autant s'accélérer. Son visage afficha un rictus caractéristique qui le déforma en lui donnant encore plus de charme. Il allait réellement jouir et elle en était la cause. Elle sentit son bas ventre se contracter encore une fois et ses lèvres s'humidifier franchement. Machinalement, sans vraiment s'en rendre compte, elle poussa son doigt à l'orée de son vagin pour y récolter un peu des glaires qu'il distillait et revenir caresser son clitoris qu'elle rendit glissant en les étalant dessus. Elle avait fait ce qu'elle avait l'habitude de faire en pareilles circonstances, sans y réfléchir.
Lui, les yeux rivés à cet endroit, vit son geste et ne pu plus se retenir. Dans un râle sourd, il se mit à gémir plaintivement pour, tout d'un coup, sans signe annonciateur, se mettre à jouir intensément.
Elle fut subjuguée quand une giclée de sperme jaillit avec force du bout du gland qu'elle regardait pour venir humidifier la soie transparente de sa culotte en y formant une large tache mouillée. Suivit aussitôt d'une autre tout aussi puissante puis d'une troisième. Les jets spasmodiques maculèrent son sous-vêtement en débordant un peu sur les côtés. Elle fut comme paralysée en voyant le jus mâle laiteux souiller ses affaires. Elle ne pu s'empêcher de l'imaginer, chaud de la chaleur des couilles de son propriétaire. L'extase qu'elle pu lire sur son visage la renseigna assez sur le plaisir qu'il éprouvait. Elle sursauta comme si elle avait reçu tout ça au fond d'elle même. Fascinée par la vision de sa hampe qui crachait dans ce qui représentait son ventre le fruit de sa masturbation, elle n'eut même pas le réflexe d'arrêter ce qu'elle faisait. Elle l'entendit gémir comme s'il souffrait, mais ses gémissements ne trahissaient que l'intensité de son plaisir. Le visage déformé par l'orgasme, il se livrait complètement, sans aucune gêne ni aucune pudeur.
Il se calma peu à peu en continuant à faire aller et venir le tissu gluant autour du pieu qu'il pressait pour en extraire tout ce qui restait dans le canal séminal. Une dernière goutte blanchâtre s'en échappa et tomba sur la moquette entre ses chaussures impeccablement cirées, maculant ses doigts au passage. Les yeux clos, il consomma son orgasme jusqu'au bout, soufflant et gémissant tout en donnant de petits coups de reins qui mimaient le coït. Son vit bandé coulissait maintenant avec aisance dans la soie détrempée devenue aussi glissante que l'aurait été un vagin. Quand il fut totalement satisfait, il s'arrêta en poussant un soupir de satisfaction. Ayant un peu reprit ses esprits, il s'essuya les doigts et le sexe avec ce qui restait d'à peu près sec du vêtement dans lequel il avait joui. Il le déplia ensuite pour le poser à plat à côté de lui, bien en évidence comme un trophée.
Loverain

Nicole - Roman (suite 009 et fin du premier chapitre)

Message par Loverain »

Devant lui, la femme était restée exactement dans la position, fascinée par ce qu'elle venait de voir.
- Vous êtes réellement très désirable, fit-il le regard encore embrumé.
Il ne lui fallu cependant que quelques instants pour récupérer et reprendre l'expression qu'il avait eu durant toute la durée de leur entretien. C'était comme si elle assistait à une scène de Docteur Jekill et Mister Hyde. Il la regarda longuement d'un air satisfait. Elle n'avait pas bougé. Une main entre les cuisses, l'autre sur un sein, nue, complètement indécente, les jambes largement ouvertes sur son intimité. Devant son regard ahuri, il remit son sexe encore dur dans son pantalon, referma sa braguette et de l'air le plus naturel qui soit, regagna l'arrière du bureau pour reprendre sa place.
Considérant qu'il avait terminé, elle retira sa main d'entre ses cuisses, lâcha son sein et se redressa, pour reprendre une pose moins provocante. Toujours aussi gênée de se trouver nue devant lui, elle serra les jambes instinctivement en posant les avants bras sur ses cuisses, ce qui masquait sa poitrine. Sans la regarder, il griffonna plusieurs remarques sur la feuille de papier devant lui. Elle conservait en tête l'autre, l'homme qui avait joui avec tant de ferveur devant elle.
- Vous vous êtes parfaitement bien conduite, fit-il sans s'offusquer de son initiative. Ce qui vous vaut un bon point supplémentaire. J'en ajouterai un autre pour le geste très excitant que vous avez eu en allant chercher un peu de glaire à l'orée de votre vagin. J'apprécie que vous ayez eu cette attitude vraiment très féminine. Ce qui fait, si je ne me trompe pas cinq bons points à votre actif. Vous pouvez être très fière. Il est extrêmement rare qu'une femme en accumule autant dès la première fois.
Elle ne pouvait plus être terrorisée comme elle l'avait été jusque là après qu'il se soit révélé à elle dans des instants aussi intenses et intimes, mais l'autorité qu'il dégageait lui fit cependant retrouver une certaine crainte.
- Voyons si vous allez encore avoir droit à un autre bon point, fit-il en lui tendant un buvard.
Elle le prit, l'ait interloquée.
- Levez-vous, ordonna-t-il.
Elle obtempéra sans comprendre.
- Ecartez les cuisses et essuyez votre vulve avec le buvard en écartant vos lèvres. Bien à plat en l'insérant sous votre bassin.
Elle rougit de devoir se livrer à cette opération, mais le fit sans hésiter cette fois. Quand elle eut fini, sous son regard attentif, il tendit la main pour qu'elle le lui donne. Il l'observa soigneusement. Il s'ornait d'une grande tache humide et glaireuse qu'il porta à ses narines.
- Vous avez mouillé fit-il. C'est parfaitement visible.
Elle fut confuse de se voir percée à jour. A un certain moment, elle avait effectivement ressenti quelque chose à le voir se masturber devant elle et surtout de le voir se livrer sans aucune retenue, comme s'il baissait le masque.
- Ca vous vaut deux bons points supplémentaires. Parce que vous avez vraiment beaucoup mouillé, fit-il en lui montrant le buvard très imprégné. Ce qui vous en fait sept. Dix bons points vous donnent droit à un joker.
Devant son air interrogateur, il ajouta d'un air plus doux :
- Un joker peut remplacer tout ce que vous voudrez. Si un jour je vous demande de faire quelque chose que vous ne voulez vraiment pas faire, vous aurez le droit de jouer votre joker. Mais à ce moment là, comme ce sera une mauvaise conduite de votre part, vous éviterez ce pour quoi vous aurez joué votre joker, mais vous perdrez cinq bons points. Chaque marque d'évidente bonne volonté de votre part vous vaudra des bons points. Chaque mauvaise conduite vous en retirera. Vous comprenez ?
- Oui… Monsieur, s'empressa-t-elle d'ajouter en mettant les mains dans le dos comme une bonne élève.
Il sourit.
- Je vois que vous avez parfaitement saisi. Vous êtes non seulement belle, très belle, mais aussi très intelligente. Je suis certain que nous aurons beaucoup de plaisir ensemble. Si vous faites bien tout ce que je vous demande et si vous savez la sagesse de vous montrer coopérative, vous verrez que tout se passera pour le mieux.
- Oui Monsieur, fit-elle, plus conciliante et beaucoup moins terrorisée quoi qu'extrêmement gênée d'entendre ce qu'il envisageait pour elle avec tant de certitude.
C'était comme si pour lui, il était inéluctable qu'elle ne pourrait pas honorer ses engagements. Elle avait maintenant parfaitement conscience de l'emprise qu'il avait sur elle et commençait à réaliser qu'en définitive, si elle trouvait l'argent nécessaire, elle n'aurait pas à subir d'autres humiliations comme celles qu'elle avait subies aujourd'hui.
Il avait tellement bien mené son jeu psychologique, alternant autorité et complicité, punition et récompenses, l'avait tellement mise en état d'infériorité, martelé avec tant de conviction ses pensées comme autant de vérités, tellement bien emprisonnée dans ses rets, allant jusqu'à lui faire admettre la véracité de ses dires par l'observation de sa seule attitude, lui prouvant sans conteste possible qu'elle avait elle même choisi librement sa soumission par d'habiles manœuvres de menaces et de chantage, qu'elle était maintenant complètement sous sa coupe. Elle n'envisageait même plus de se rebeller, mais seulement de savoir comment elle allait trouver l'argent du ou comment sinon, elle pourrait accumuler assez de bons points pour échapper aux demandes qui lui seraient impossible à accomplir.
Il avait parfaitement cerné sa personnalité, touché sa vulnérabilité, joué avec elle comme avec un jouet. Il la sentait quasiment domptée et le retour à la réalité, il en était persuadé, ne ferait qu'enraciner son emprise sur elle.
Après un long moment de silence pendant lequel il profita encore une fois de sa plastique exposée pour son plaisir, il lui dit :
- Vous pouvez vous rhabiller.
Au regard qu'elle lança à ses sous-vêtements épars sur son bureau, il sourit légèrement et lui tendit son soutien gorge.
- Bien que vous n'en ayez nullement besoin vu la tenue de votre poitrine, je vous autorise à le remporter. Par contre je garde votre culotte.
Elle ne fit aucune remarque. Elle n'avait que très peu envie de porter à même la peau sa culotte trempée de sperme. Elle se rhabilla rapidement sous son œil attentif.
- Vous pouvez vous asseoir, dit-il lorsqu'elle eut terminé.
Elle reprit place dans son siège et attendit.
- Vous m'avez donné énormément de plaisir, fit-il, la voix suave et caressante, reprenant le registre du bon contre le méchant. Je vous en suis extrêmement reconnaissant. Vous avez donc encore un mois de délai supplémentaire pour trouver l'argent de la traite en cours. Vous l'avez bien mérité. De plus vous avez sept bons points, ajouta-t-il en sortant d'un tiroir un paquet de véritables bons points comme on en distribuait dans le temps dans les écoles.
Il les compta un à un soigneusement et lui tendit les sept qu'elle avait gagnés.
- Ils sont à vous. Ne les perdez pas. La prochaine fois, apportez les avec vous. Si vous les perdez, tant pis pour vous. Ils ne seront pas remplacés. De même si vous les oubliez. Vous ne pourrez pas y faire allusion si vous ne pouvez pas me les présenter.
- Oui Monsieur, dit-elle, plus à l'aise une fois vêtue en les rangeant soigneusement dans une poche de son sac à main.
- Alors ? demanda-t-il sur le même ton, est-ce que je vous ai touché ?
… Non Monsieur, répondit-elle honnêtement.
- Sachez chère madame, que je tiens toujours parole. De ça, vous n'aurez jamais à douter. Dans quelque sens que ce soit.
Il ouvrit son agenda et chercha la date du mois suivant. Il y nota l'heure et le nom de la femme.
- Voilà. Je vous donne rendez-vous pour dans un mois jour pour jour, dit-il en griffonnant la date sur un papier à en-tête de l'entreprise. Que vous ayez l'argent ou on, il vous faudra impérativement venir en personne et seule. Si vous avez l'argent, vous pourrez vous habiller comme bon vous semblera. Dans le cas contraire, je souhaite que vous portiez la même tenue qu'aujourd'hui. Sans culotte. Est-ce clair ? demanda-t-il en lui tendant le petit pense bête.
- Oui Monsieur, dit-elle en le prenant pour le ranger avec les bons points. J'aurai l'argent, osa-t-elle avancer d'un air convaincu.
- Je ne le souhaite pas, bien évidemment, fit il avec un large sourire. Mais nous verrons bien n'est-ce pas ? Vous êtes libre. Je ne vous retiens pas.
Il se leva pour l'accompagner jusqu'à la porte qu'il déverrouilla. Il l'ouvrit en s'effaçant pour lui céder le passage.
- Vous êtes très excitante dans cette tenue, souffla-t--il quand elle passa devant lui. Surtout quand je songe que vous n'avez quasiment rien en dessous.
Elle rougit jusqu'aux oreilles et fit un écart pour sortir de la pièce. Dans l'antichambre, la secrétaire lui lança un demi sourire accompagné d'un regard dans lequel elle cru voir une lueur narquoise. Mais était-ce un effet de son imagination ou bien la réalité ? Assise dans le canapé de la salle attenante, elle vit une femme d'une quarantaine d'années, très élégante, distinguée, vêtue légèrement qui attendait visiblement d'être reçue. Les jambes serrées, son sac à main sur les genoux, la tête basse, elle semblait mal à l'aise. Quand elle passa devant elle, leurs regards se croisèrent un bref instant. Gênées, elles rougirent toutes les deux en détournant la tête. Sans demander son reste, elle fila vers l'ascenseur. Elle n'osa pas regarder si l'homme l'observait encore. Elle entendit la secrétaire dire à l'autre femme :
- Vous pouvez entrer, Madame. Monsieur Janson vous attend.
Elle rougit en se demandant s'il avait rangé sa culotte étalée au vu et au su de tous quand elle avait quitté le bureau. Elle eut honte pour elle comme pour cette femme, persuadée qu'elle aussi était une de ses victimes.
Quand la cabine arriva, elle s'y engouffra et ce ne fut que lorsque la porte se referma qu'elle se sentit un peu délivrée. Le souffle court, la tête bourdonnante, elle avait du mal à réaliser ce qu'elle venait de faire. Jamais de toute sa vie elle ne s'était sentie aussi humiliée. Jamais. Ses jambes en tremblaient encore et elle avait du mal à marcher normalement. Le fait d'être sans culotte la gênait aussi beaucoup. Il lui semblait que tout le monde allait s'en rendre compte. Elle décida d'entrer dans la première boutique de lingerie venue et d'acheter ce qu'il fallait pour ne plus se sentir aussi nue. Une fois dehors, elle couru presque pour ne plus se trouver dans la rue de l'entreprise. Arrivée au coin, elle s'appuya contre un mur et tenta de reprendre ses esprits. Il lui fallu plusieurs longues secondes pour recouvrer un peu de calme. La tête vide, très fatiguée tout à coup, elle se mit à pleurer de dépit, folle de rage contre l'homme qui la tenait par son odieux chantage et encore plus contre elle même pour s'être mise dans une telle situation. Elle se sentait sale, souillée, honteuse. Elle se redressa et n'eut plus qu'une chose en tête : prendre une douche le plus rapidement possible. Abandonnant l'idée d'acheter des sous-vêtements, elle s'engouffra dans le parking pour reprendre sa voiture et filer chez elle aussi vite qu'elle le pouvait.
Ce n'est que quand elle sentit le jet tiède couler sur son corps nu qu'elle se reprit quelque peu. Elle aurait bien brûlé les affaires qu'elle portait, mais songea à ce qu'elle encourrait si d'aventure elle ne trouvait pas l'argent et se présentait à lui dans une tenue différente.
Elle se fit couler un bain et y ajouta beaucoup de savon moussant. Elle resta plus d'une heure dans l'eau tiède. Il lui fallu tout ce temps pour se sentir de nouveau acceptable. Quand elle sortit de la baignoire, elle était plus détendue. Cependant, brisée par autant d'émotions, elle alla s'allonger et sans même s'en rendre compte, sombra dans un profond sommeil réparateur.
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

Bon. Voila le premier chapitre.

Merci à toutes et à tous d'avoir pris la peine de me lire.

Merci par avance de vos remarques, commentaires, critiques (constructives j'espère).
J'espère que ça vous a plu au moins un peu et même que ça vous a "fait de l'effet" ;) parce qu'en fait, il faut l'avouer, c'est quand même un peu (même beaucoup) fait pour ça hein ? :)

Bien sûr, si ça vous a plu et que vous vouliez connaître la suite des aventures de Nicole, alors, je me ferai un plaisir de vous les livrer.

Comme je me ferai un plaisir de répondre à toutes les questions que vous voudrez bien me poser si vous en avez.
Vous êtes mon premier "vrai public" :) et c'est vrai que j'ai hâte de savoir ce que vous en pensez en toute franchise.

Bisous...
Supprimé

Re: Nicole - Roman

Message par Supprimé »

:excite:
Eclipses

Re: Nicole - Roman

Message par Eclipses »

j'ai tout lu avec plaisir.....merci
Supprimé

Re: Nicole - Roman

Message par Supprimé »

Très sympa le récit :jump: :cecyls:

Et j'en connais un que le coup de la culotte devrait pas laisser indifférent :hornet:
LVb6gO8

Re: Nicole - Roman

Message par LVb6gO8 »

Irene-se a écrit :Très sympa le récit :jump: :cecyls:

Et j'en connais un que le coup de la culotte devrait pas laisser indifférent :hornet:
:ange: :miam:
BcxCa6

Re: Nicole - Roman

Message par BcxCa6 »

Pas mal il faut persévérer. Et je sens que la suite sera chaude. Dans quelle mesure y as tu participé réelement?
Vintage
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Re: Nicole - Roman

Message par Vintage »

Très bien.

Je doute juste du sommeil réparateur.

Elle se jette sur son lit et ses mains, malgré sa "honte", s'emportent et lui donnent enfin le plaisir qu'elle s'était refusé jusqu'alors.

Parce que c'est bon, la honte.

Non ?

V., qui aurait exigé qu'elle le fît, au moment de la congédier.
cLEg7

Re: Nicole - Roman

Message par cLEg7 »

combava70 a écrit :Pas mal il faut persévérer. Et je sens que la suite sera chaude. Dans quelle mesure y as tu participé réelement?

Mais qu'est-ce qu'on s'en fiche alors? C'est quoi cette mentalité de voyeur qui réclame du réel sous prétexte que ça serait plus excitant? On s'en tape que le récit soit réel ou pas s'il est bien écrit et intéressant!!

Je préfère de loin une bonne fiction qu'un mauvais récit vécu quoi. :pfff:
Vintage
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Re: Nicole - Roman

Message par Vintage »

c'est marrant, c'est exactement ce que je me suis dit aussi.

Les types qui écrivent des histoires de loup-garous tu leur demande pas s'ils mordent, et ceux qui racontent les aventures de tueurs en série, tu vérifie pas leur jardin voir combien il y a de cadavres enterrés...

Je te rappelle que Donatien Alphonse François a écrit la majeure partie de son oeuvre bien au chaud (heu, quoique, l'hiver...) à la Bastille, sans cobayes pour pratiquer.? Et à l'époque où c'était pas avec un mohito en t"errasse de l'Iguana qu'il grattait le papier...


V., Plutôt Juliette que Justine, on s'en doute. :ange:
Supprimé

Re: Nicole - Roman

Message par Supprimé »

Vraiment génial ce premier chapitre , bravo :ouimaitre:

Et oui j'vois pas en quoi savoir si c'est inspiré d'un vécu ajoute quelque chose, au contraire vaut mieux que sa reste dans le domaine de la fiction à mon avis^^'
Loverain

Re: Nicole - Roman

Message par Loverain »

Mille mercis pour vos commentaires flatteurs et vos encouragements.

J'avoue qu'ils me font plaisir.
Et oui, ça va effectivement devenir... plus ... heu comment dire... oui... "chaud" :)
Comme elle a 36 traites à rembourser, il y aura au plus 36 rendez-vous et à raison d'un par mois, ça peut s'étaler sur deux ans. ;)

Et comme j'aime aller crescendo, si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout, il est probable que Nicole va connaître bien des aventures... :) et des pratiques qu'elle n'a peut-être pas explorées ou même qu'elle n'aurait jamais cru possible.
Ou du moins... mais. bon... vous verrez bien hein ?

Vos remarques m'encouragent à poursuivre en vous livrant le deuxième chapitre. Si par hasard, ça venait à vous lasser... dites-le moi tout simplement.

Mais encore merci pour votre franchise.

Voici la suite...
Loverain

Nicole - Roman - Chapitre 2 - 000

Message par Loverain »

- Non, je ne peux vraiment pas, fit la voix dans l'écouteur qu'elle tenait collé à son oreille.
Ce refus sonna le glas de ses espoirs.
- Mais je te rembourserai la semaine prochaine, promit-elle pour tenter de faire fléchir son interlocuteur.
- Je suis navré, c'est impossible.
-… tant pis. Merci de m'avoir écoutée.
Les mains moites, le souffle court, elle raccrocha. Elle essuya les larmes qui avaient coulées sur ses joues et se recroquevilla sur elle même, prostrée, sans réaction. C'était son dernier espoir. Malgré tous les efforts et les économies qu'elle avait pu réaliser pendant un mois, elle n'avait pas la somme demandée. A peine le quart de ce qu'elle devait. Elle appréhendait ce qui allait se passer, mais elle savait qu'elle allait se rendre à son rendez-vous quand même.
Pourquoi cet homme avait-il un tel ascendant sur elle ? Elle trembla en soupçonnant quelle en était l'explication. Elle était la victime d'un odieux chantage, avait le droit de son côté, mais inexplicablement, se pliait à ses exigences contre sa propre volonté. Il est vrai qu'elle doutait qu'en cas de confrontation, quiconque l'eut cru un seul instant. Elle avait rédigé de sa propre main et signé le contrat humiliant qui la liait indéfectiblement à lui. Il aurait le beau rôle en prétendant qu'elle n'avait été forcée en aucune manière et qu'elle avait accepté cette alternative de son plein gré. Ce qui était vrai. Elle s'en voulut de ne pas avoir la force, le courage de réagir.
C'était comme si elle était revenue à l'âge son adolescence et qu'elle se trouvait en face du directeur du pensionnat l'année de ses dix-neuf ans. Ce jour là, elle avait failli se faire renvoyer pour avoir été surprise avec une de ses amie du même âge, enfermées à deux dans les vestiaires, la culotte autour des chevilles en train de se toucher en s'embrassant. Trop occupées par ce qu'elles faisaient, elles n'avaient pas entendu la cloche sonner. Pour ne pas se faire renvoyer, elles avaient dû toutes les deux subir les attouchements intimes de cet homme qui ressemblait beaucoup à celui qui la tenait aujourd'hui en son pouvoir, jusqu'à la fin de l'année scolaire. La terreur que leur inspirait le fait que leurs parents respectifs, terriblement sévères, auraient pu apprendre à quelles pratiques elles se livraient, les avaient décidées à se soumettre à l'homme qui abusa d'elles pendant plus d'un trimestre. A cette époque là, elles étaient pourtant majeures toutes les deux, libres de leurs actes, responsable. Mais déjà, les conséquences les avaient paralysées et fait faire le mauvais choix. Complètement conditionnées, soumises à l'autorité, elle n'avait pas vue d'autre issue. La discipline de fer dans laquelle elles avaient été élevées depuis leur plus jeune âge avait irrémédiablement forgé leur comportement et leurs valeurs par l'incrustation indélébile du respect absolu de l'autorité dans leur esprit.
Résignée, elle se leva et alla dans la penderie prendre les affaires qu'elle avait rangées à l'écart des autres. Sa robe légère, son soutien gorge assorti à la culotte qu'elle avait du laisser sur place. Elle ne les avait même pas lavées. Tant qu'à faire de se sentir sale, autant qu'elle le soit réellement, pensa-t-elle avec rage. Elle ôta ce qu'elle portait et la tête encore bourdonnante, se vêtit du peu qu'elle devait pour aller à son rendez-vous. Elle vérifia soigneusement que les sept bons points se trouvaient dans son sac à main, regarda le pense-bête pour la nième fois et sursauta en voyant que si elle ne se dépêchait pas, elle risquait d'être en retard.
Comme dans un rêve, l'esprit vide, elle fit le parcours qui la séparait de l'immeuble de l'entreprise sans presque s'en rendre compte. Elle arriva en face de la secrétaire de Monsieur Janson dans le même état d'esprit. A la tête qu'elle faisait, cette dernière eut un demi sourire entendu en disant :
- Je vais vous accompagner.
Au pied du mur, elle sentit son cœur battre plus vite en approchant de la porte du bureau. La secrétaire l'ouvrit en s'effaçant pour la laisser passer.
- Votre rendez-vous est arrivé Monsieur.
- Ah. Parfait. Faites entrer s'il vous plaît. Et veillez à ce que l'on ne nous dérange pas Mademoiselle.
- Oui, Monsieur.
Elle entra dans la pièce qu'elle connaissait bien en tremblant comme une collégienne. Elle eut un sursaut quand la prote se referma dans son dos.
- Asseyez-vous, fit l'homme en lui désignant le fauteuil en face de lui et en ouvrant le dossier placé sur son sous-main.
Elle obtempéra et posa, comme la première fois son sac à main sur ses cuisses en le tripotant nerveusement. Elle reproduisait le schéma que lors de cette mémorable séance sans même s'en rendre compte.
Il la regarda plus attentivement et sourit en disant :
- Je vois que vous portez la même tenue que la dernière fois. Dois-je en conclure que vous n'avez pas encore de quoi honorer vos engagements ?
- Pas complètement… mais j'en ai presque la moitié, exagéra-t-elle dans l'espoir que cette marque d'efforts pourrait lui valoir son indulgence.
- Non, coupa-t-il. Soit vous avez la somme complète, soit c'est comme si vous n'aviez rien du tout.
Un moment de silence plana. Elle ne savait pas quoi dire.
- Je vous conseille de garder soigneusement ce que vous avez et d'y ajouter ce que vous pourrez pour la prochaine fois. Pour le moment, je suis obligé de considérer que vous ne pouvez pas tenir vos engagements.
Le ton autoritaire et dur qu'il avait employé lui fit comprendre clairement que ça n'était pas négociable. Elle sentit le sang quitter son visage. Comme si elle allait s'évanouir. Jusqu'au bout, elle avait espéré que les efforts qu'elle avait faits lui auraient valu un geste de sa part.
- Vous avez eu tout un mois pour y songer, fit-il plus conciliant devant son désarrois.
Elle resta sans réaction, incapable de la moindre parole. En face de lui, prise en faute, elle se sentait terriblement coupable et toute petite. Elle n'avait cessé de penser à ce rendez-vous tout le mois durant, espérant, supputant, tentant tout ce qu'elle pouvait pour trouver à économiser la somme, voire à l'emprunter ailleurs hélas sans succès. Rien n'y avait fait.
- Allons, chère Madame, fit-il visiblement enchanté. Vous avez déjà obtenu un délai supplémentaire la dernière fois, vous comprendrez aisément que je ne peux pas vous en accorder un autre maintenant. Voulez-vous relire notre accord ?
- Non, balbutia-t-elle.
- Vous avez le choix entre deux solutions. Soit racheter votre échéance en nature, soit la procédure de recouvrement.
Elle trembla aux mots : "en nature".
- Mais je vois que vous avez déjà pris votre décision, fit-il l'air sûr de lui. Votre tenue parle à votre place. N'est-ce pas ?
Elle baissa la tête. Pourquoi n'arrivait-elle donc pas à se débarrasser de ce terrible sentiment de culpabilité ? Elle fut tirée de ses pensées par son interlocuteur qui insista :
- Que décidez-vous Madame ?
Elle croisa son regard brillant et ne pu que dire en soupirant :
- Je n'ai pas le choix…
- Vous avez toujours le choix…
- Vous savez bien que non, gémit-elle, suppliante.
- Dois-je comprendre que vous avez décidé de racheter cette mensualité en nature ?
… oui, souffla-t-elle.
- Oui … ??
- Oui, Monsieur, se reprit-elle en rougissant légèrement comme une enfant prise en faute.
L'homme sortit la traite du mois et la posa bien en évidence devant elle.
- Si vous me donnez entière satisfaction, fit-il, je vous la signerai et vous pourrez l'emporter avec vous. Elle sera considérée comme définitivement réglée. Dans le cas contraire et puisque vous avez visiblement fait des efforts, je vous accorderai de nouveau deux solutions. Soit vous choisirez de mettre en œuvre la procédure de recouvrement, soit vous pourrez bénéficier encore un délai d'un mois sans effacer l'échéance. Tout dépendra de vous. De votre réticence ou de votre bonne volonté à vous montrer particulièrement gentille avec moi. Vous voyez, je sais aussi récompenser les efforts.
Elle baissa les yeux.
- Avez-vous bien compris ?
Elle hésita encore puis se décida :
- … oui, Monsieur…
- Vous êtes consciente qu'à partir d'aujourd'hui, je ne me contenterai plus de vous regarder n'est-ce pas ? Questionna-t-il le regard embué, la voix doucereuse, mais ferme quand même.
Il laissa planer un silence avant de reprendre sans qu'elle ait répondu :
- … et que vous devrez vous plier à toutes mes demandes sans aucune exception ?
Elle se sentit défaillir, mais devant son air insistant, elle décida de confirmer :
- … oui… Monsieur.
- Bien. Je vois que nous sommes d'accord, fit-il en se levant l'air triomphant.
Elle se sentit plus faible encore. Quand il s'approcha d'elle pour passer dans son dos, elle ferma les yeux.
- J'ai longtemps rêvé de ce moment, dit-il la voix suave en posant les mains sur ses épaules dénudées, reprenant le ton qu'il avait eu avant de jouir la fois précédente.
Elle sursauta quand il commença à la masser délicatement.
- Vous avez la peau aussi douce que je l'avais imaginé. Vous ne pouvez pas savoir comme j'avais hâte de le constater par moi même.
Il parlait à voix basse, comme pour faire une confidence. Il lui caressa doucement la nuque, le cou, les épaules. Elle se raidit quand ses mains descendirent devant elle pour passer le bout des doigts dans son large décolleté, à la lisière du vêtement.
- Vous êtes encore plus désirable, dit-il. Le temps passé à penser à vous, à vous espérer n'a fait qu'amplifier mon désir.
Ses mains étaient d'une infinie douceur. Il savourait visiblement en esthète de parcourir toute la peau laissée nue pas sa tenue.
- Si vous pouviez seulement imaginer la torture que ça a été de jouir devant vous sans avoir le droit de vous approcher… Alors que j'avais envie de vous prendre… d'être en vous… tout au fond de votre corps… de jouir entre vos jambes si belles… dans votre ventre parfait…
Il susurrait les paroles qu'il lui distillait dans le creux de l'oreille en se penchant en avant par dessus le dossier du siège qui représentait une bien faible barrière entre elle et lui. Elle sentait son souffle chaud dans son cou, ses mains baladeuses partout sur sa peau nue. Elle tenta de se dégager, mais il la maintint fermement en place.
- Je suis certain que vous auriez apprécié, fit-il comme s'il ne s'était pas rendu compte de sa rébellion.
Elle se calma. Elle n'aurait de toute façon pas pu échapper à ses larges et puissantes mains. Résignée, elle soupira de dépit. Elle avait l'impression de revivre ce qu'elle avait déjà vécu dans son adolescence. Quand elle sentit ses lèvres embrasser son cou, elle se tendit comme un arc.
- Vous sentez très bon, fit-il sans relever cette deuxième tentative.
Mais la puissance des mains qui l'immobilisaient lui fit comprendre qu'elle n'avait pas intérêt à pousser le bouchon trop loin. Perdue, elle se laissa faire sans réagir. Après tout, elle ne devait pas se montrer active, mais seulement obéir. Elle tenta de penser à autre chose mais elle ne pouvait se concentrer bien longtemps.
- Savez-vous que je vous désire encore plus quand vous vous rebellez ?
Elle décida définitivement d'être sans réaction. Quoi qu'il fasse, il n'aurait jamais la joie de sa participation.
Il poursuivit ses caresses, le souffle court, les mains toujours en mouvement.
- Quand vous comprendrez que je ne vous veux que du bien, dit-il doucement, vous verrez comme il est agréable de se sentir désirée aussi fort que je vous désire.
Les changements de ton qu'il savait faire varier à l'infini, la désarçonnaient. Autant il savait se montrer dur et autoritaire à certains moments, autant il devenait doux et tendre, presque suppliant à d'autres. Elle comprit bien vite que sa soumission le rendait attentionné et que ce qu'il appelait des "mauvaises réactions" le rendaient dominateur. Délicatement, il prit le sac à main qu'elle avait toujours sur les genoux et le posa à côté d'elle.
- Vous n'en aurez pas besoin. Pas plus que de votre robe, ironisa-t-il en passant les mains dans son dos pour s'attaquer à la fermeture éclair qu'il descendit jusqu'au bout.
Son vêtement était tellement décolleté qu'il n'était pas nécessaire de le défaire pour le lui enlever, mais il prit un grand plaisir à la déshabiller. Il fit lentement glisser les bretelles sur ses bras pour la mettre torse nu en soutien gorge.
- Je vois que vous avez même mis le même coordonné que la première fois. Je suppose donc que vous n'avez pas de culotte n'est-ce pas ?
- … non… Monsieur hésita-t-elle à avouer.
- Si vous êtes toujours épilée d'aussi près, je vous donnerai un autre bon point fit-il en allant caresser les bonnets de son léger sous-vêtement sans appuyer dessus. L'êtes-vous ?
Elle n'osa répondre, trop gênée.
- Vous me réservez la surprise ? dit-il enchanté. J'adore les bonnes surprises. Vous avez raison, je suis trop impatient. Attendons que j'aie déballé complètement mon cadeau.
Elle frémit quand il passa les doigts à la lisière de la dentelle qui ne cachait pas grand chose de ses charmes qu'il avait déjà eu l'occasion de contempler à loisir.
- La peau de vos seins est d'une extrême douceur. Vous l'a-t-on déjà dit ?
Elle s'efforça de rester sans réaction, mais une légère pression sur l'un d'eux la rappela à l'ordre.
- Oui, prit-elle le parti de répondre.
Une nouvelle pression très discrète lui fit ajouter :
- Monsieur…
- Dommage que vous ayez oublié de répondre dans les formes. Voyez-vous, votre franchise vous aurait rapporté un bon point. Cette faute vous le retire. Mais vous apprenez vite et je suis certain que vous allez en gagner d'autres.
Sa bouche repartit dans son cou, déposant de petits baisers jusque sur ses épaules. Ses mains se firent de plus en plus entreprenantes et rapidement passèrent sous la dentelle pour apprécier la fermeté et la plénitude de sa poitrine. Dans de savantes caresses montantes et descendantes, il fit glisser les bretelles qui retenaient encore les bonnets pour dégager deux seins qu'il empauma avec sensualité.
- Ils sont superbes, commenta-t-il à voix basse en les pressant doucement. Juste comme je l'avais espérés…
Il les malaxa un moment en ajoutant :
- Souples… fermes… bien remplis… les tétons durs… Vous avez vraiment toutes les qualités…
Il les prit dans ses mains en coupe en passant par dessous pour les soupeser.
- Ils sont lourds. Vraiment superbes, répéta-t-il.
Elle avait l'impression de n'être qu'une marchandise malgré le ton qu'il employait. A son oreille, elle perçut une accélération de sa respiration pendant qu'il jouissait de ses charmes étalés à l'envie. Elle ferma les yeux. Ça lui rappelait tellement d'autres événements… Elle trembla légèrement.
- Savez vous que vous êtes réellement très belle, fit-il, sincère.
Loverain

Nicole - Roman - Chapitre 2 - (suite 001)

Message par Loverain »

Ses mains n'en finissaient pas de se repaître de ses proies. Elles étaient d'une extrême douceur et elle dû l'admettre, savaient caresser. En d'autres circonstances, elle eut certainement apprécié le savoir faire indéniable qu'il montrait.
L'absence de brutalité et de vulgarité la rassurait. Elle ne pouvait pas le voir, mais elle était certaine qu'il devait avoir la même expression que lorsqu'il avait joui devant elle.
- J'ai hâte de vous voir entièrement nue… murmura-t-il à son oreille, presque suppliant.
Elle hésita quelques secondes, puis espérant qu'elle pourrait gagner quelques bons points, se dégagea doucement de son emprise pour abaisser le haut de ses vêtements en retirant ses bras des bretelles. Elle ôta aussi son soutien gorge. Il s'était reculé pour la laisser œuvrer. Elle se leva et dans un geste lent, comme elle savait qu'il aimait, fit glisser sa robe sur ses hanches. Elle devinait dans son dos ses yeux rivés à ce qu'elle dévoilait petit à petit. Le fait de ne pas le voir en face l'aida à aller jusqu'au bout. Elle ne savait pas si elle aurait pu supporter son regard à ce moment précis. Debout devant son siège, elle laissa son dernier vêtement tomber par terre. Les bras le long du corps, elle attendit en espérant qu'il allait être satisfait de son initiative.
Le long silence qui suivit lui donna des palpitations. Elle sursauta vivement quand elle senti deux mains s'emparer de ses hanches, juste sous la taille, là où elles commencent à s'élargir. Elle ne l'avait même pas entendu bouger. Ses oreilles bourdonnaient et elle était très gênée de se livrer à ce strip-tease forcé.
- Quelle merveille, dit-il doucement en lui embrassant le cou... quel corps superbe. Vous venez de gagner un bon point. Huit, annonça-t-il. En aurez vous dix avant de partir ?
-… oui Monsieur, fit-elle déterminée.
- Je vous le souhaite. Nous en avons encore un en instance, dit-il en glissant les mains devant elle.
Il passa très lentement sur son ventre, puis son bas-ventre, en se collant à elle. Le tissu rugueux de son costume lui fit l'effet d'une décharge électrique. Jamais il n'avait été aussi étroitement à son contact. Il appuya ses hanches contre ses fesses nues et elle pu distinctement sentir la virilité tendue qui s'incrusta dans sa raie.
- Vous voyez l'effet que vous me faites ? J'ai terriblement envie de vous, dit-il en pressant sur son ventre pour qu'elle sente encore mieux la véracité de ses dires.
- Oui Monsieur.
- Ca vous excite aussi ?
- … non… Monsieur, dit-elle, optant pour la franchise mais craignant de lui déplaire.
- Ca viendra… vous verrez…
Elle ne répondit pas, trop heureuse de s'en tirer à si bon compte. Elle ferma les yeux quand il descendit les mains sur le haut de son pubis.
- C'est prometteur, dit-il.
Allant plus bas, elle fut extrêmement gênée lorsqu'elle sentit ses doigts entreprendre ses grandes lèvres glabres. Il les caressa longuement en tous sens, glissant très bas vers son périnée tout en évitant soigneusement de les écarter, se contentant de les effleurer.
- Neuf… et vous l'avez vraiment mérité fit-il en la libérant pour la contourner et venir devant elle.
Elle devint écarlate quand il la détailla de la tête aux pieds. Il s'approcha lentement et plaqua sa main droite directement sur son sexe épilé de près. Elle ne pu s'empêcher d'esquisser un mouvement de retrait vite réprimé. Il ne sembla pas lui en tenir rigueur et dit en pelotant plus ouvertement sa vulve :
- Vous êtes très douce. J'aime beaucoup ça.
Il se mit à longer sa fentine jusque sous ses fesses puis à remonter plusieurs fois en la caressant d'une manière très sensuelle. Il avait perdu son air doux pour la regarder fixement droit dans les yeux. Elle ne pu supporter son regard et détourna le tête.
- J'aimerai entrer là, fit-il, recourbant son majeur pour tenter de forcer délicatement le passage.
Les nymphes s'ouvrirent toutes seules sous sa pression. Il atteignit l'orée du vagin et commenta :
- Vous êtes très sensuelle. La chaleur de votre ventre enveloppe le bout de mon doigt. C'est très excitant, dit-il en appuyant un tout petit peu plus.
Elle se raidit en fermant les yeux.
- Vous voyez, ajouta-t-il, que vous avais-je dit ? Même les cuisses serrées, il y a assez de place pour que mon doigt puisse passer. Les femmes sont faites pour être pénétrées. Vous n'y pouvez rien. C'est votre anatomie qui est ainsi.
L'allusion au fait qu'elle avait les jambes jointes l'affola. Il trouverait tous les prétextes pour lui reprendre des bons points. Elle devint rouge de honte en écartant les pieds pour lui livrer passage en disant :
- Excusez-moi… Monsieur. Je suis désolée… hoqueta-t-elle.
- Vous voyez que vous apprenez vite ? Je le savais. Vous êtes très intelligente. Je vous l'ai déjà dit.
- Oui, Monsieur.
- Mais vous êtes une femme. Une très belle femme soit, mais une femme tout de même. Et le rôle d'une femme est d'être pénétrée, insista-t-il en poussant sa première phalange dans l'antre chaud.
Elle gémit de dépit en le sentant entrer un peu plus en elle. Même quand il se montrait autoritaire il savait exactement comment s'y prendre et bien qu'elle ne fût pas préparée, elle ne ressentit aucune douleur. Seulement une grande honte de se voir traitée comme ça.
- Si votre corps ne comporte que des orifices, c'est pour que nous, les hommes puissions y entrer. A partir de là, il est naturel que vos orifices soient accessibles en toutes occasions. N'est-ce pas ?
- … oui, gémit-elle. Oui Monsieur.
- Un doigt, c'est déjà très bon. Mais je suis certain que vous préféreriez y sentir une bonne verge bien dure. Une queue qui aille jusqu'au fond et qui vous remplisse bien. Juste comme vous aimez.
Le fait qu'il émaille son propos d'un mot plus grossier que les autres l'effraya un peu. Elle osa rouvrir les yeux et ce qu'elle vit dans son regard n'était plus aussi tendre. Seulement de l'excitation et une visible envie de passer à l'acte.
- J'aimerais vous ouvrir avec mon gland. Pousser jusqu'à ce qu'il glisse dans votre ventre. Que vous m'ouvriez les cuisses comme vous les ouvrez pour vous faire baiser. Sentir votre mouille couler entre vos fesses, graisser ma queue bien raide et aller buter au fond de votre con de salope.
Elle referma les yeux, effrayée par la brutalité de son langage en pensant à ce qui allait suivre. La description plus que crue de ses envies la fit trembler. Mais même les grossièretés ne paraissaient pas vulgaires dans sa bouche. Elles étaient seulement énoncées comme autant de choses allant de soi.
- Car vous êtes bien une salope pour vous laisser triturer par n'importe qui comme ça. Pour ouvrir les cuisses et vous faire tripoter en profondeur, dit-il en accentuant sa pénétration jusqu'à enfoncer sa deuxième phalange entre ses chairs.
Il remua son doigt à demi enfoncé sous son bassin sans tenir compte des ses râles de désespoir. Rouge pivoine, elle ne s'en laissait pas moins faire, touchant le fond de sa honte.
- Quelle belle traînée vous faites. Est-ce que vous vous en rendez compte ?
- … oui… Monsieur…
- Sortez-là moi. Elle attend depuis trop longtemps, dit-il en donnant un coup qui fit entrer son doigt encore plus loin.
Elle ne pu se résigner à faire ce qu'il lui demandait. Elle n'avait que neuf bons points, pas assez pour invoquer le joker qui l'aurait tirée de ce mauvais pas. Elle se résigna à contre cœur, contrainte et forcée, à défaire la ceinture de son pantalon. Elle du s'y prendre à deux mains, le doigt toujours en elle. Elle fit sauter le bouton, baissa la fermeture éclair. Le vêtement tomba tout seul aux pieds de l'homme qui apparut en slip. Un mouvement impérieux du doigt en elle la décida à s'attaquer à l'élastique du sous-vêtement pour le tirer en avant et vers le bas d'une main pendant que l'autre allait chercher la verge dure et tendue, volumineuse qu'elle sortit délicatement de son logement. Instinctivement, elle avait fait comme elle en avait l'habitude avec ses amants pour éviter de blesser le gland contre le tissu. Il sembla apprécier dette initiative.
- Vous voyez que vous savez vous y prendre quand vous voulez. Ca vous vaut un autre bon point. Vous avez un joker.
- … joker, lança-t-elle, trop heureuse de pouvoir échapper à ce qu'il projetait.
- Vous avez le droit, fit-il en retirant sa main d'entre ses cuisses. Je trouve que c'est dommage, mais c'est votre droit. Je n'ai qu'une parole. Vous êtes certaine ?
- Oui, Monsieur fit-elle, soulagée d'être libérée de cette intrusion intime.
- Bien, dit-il en reniflant son doigt. Mais vous me devez les sept bons points que vous avez sur vous et vous en perdez cinq pour mauvaise conduite. Vous en êtes à moins cinq. Ce sera dur à récupérer ajouta-t-il en tendant la main.
Elle se pencha vers son sac et en sortit précipitamment les bons points qu'elle lui remit.
- Je les pose là, sur le bureau. Peut-être les regagnerez-vous ? Il vous en faut quinze maintenant pour avoir de nouveau droit à un joker. Remarquez, si vous montrez beaucoup de bonne volonté, je vous crois capable d'un tel exploit. Vous avez beaucoup d'atouts, fit-il en caressant un de ses seins.
Elle se laissa peloter à loisir, trop contente d'avoir pu échapper à ce qui l'attendait.
- Quel dommage, murmura-t-il. J'avais tellement envie de vous.
Elle le regarda, le pantalon autour des chevilles, le slip sous les fesses, la verge à l'air, bandant comme jamais. L'incident ne semblait pas lui avoir coupé ses envies.
- Mais vous savez, vous avez d'autres orifices. Y avez-vous songé ? fit-il en se débarrassant de son pantalon.
Il passa derrière elle et lui prit les fesses à pleines mains pour les peloter avec fermeté. Elle cru défaillir. Elle n'avait pas pensé un seul instant qu'il se rabattrait sur cet endroit. Elle avait eu tellement peur qu'il la prenne là, tout de suite, qu'elle avait joué son va tout sans même réfléchir. Elle s'en voulu terriblement, mais il était trop tard.
- Peut-être est-ce que c'est ce que vous préférez après tout… dit-il en glissant un doigt entre ses fesses comme s'il projetait de toucher son anus.
- Non, Monsieur, s'empressa-t-elle de lancer.
- Justement…
- Oh non… supplia-t-elle en gémissant, plus pour elle que pour lui.
Il eut un demi sourire en l'embrassant dans le cou.
- Pourtant… Votre voie étroite. Ce petit trou mignon, tellement serré, tellement chaud… Quoi qu'elles en disent, toutes les femmes sont faites pour se faire prendre par là. Je suis certain que vous allez beaucoup aimer, dit-il volontairement menaçant.
- Je vous en supplie… Monsieur fit-elle dans un souffle.
- Pourquoi devrais-je abandonner mes projets ? Vous n'avez plus de joker. Ni même de bons points…
Elle ne su que répondre. Soudain, il sembla se radoucir.
- Que me proposez-vous en échange ?
Désarçonnée, elle resta muette. Ses brusques changements d'attitude la décontenançaient complètement. Elle ne savait plus s'il jouait la comédie pour mettre ses nerfs à rude épreuve ou si c'était un véritable psychopathe. Il en présentait toutes les caractéristiques et ça l'effraya.
- Alors ? Insista-t-il en malaxant ses fesses. Elles me tentent tellement …
Il avait repris son air doux et tendre.
- Je vous désire tellement fort. Vous êtes si belle… dit-il caressant en l'embrassant dans le cou. Ne sentez-vous pas quel désir me tenaille ? poursuivit-il en plaquant sans brutalité sa virilité contre la raie de ses fesses. Le désir de vous. De votre merveilleux corps. Un désir au delà de toute mesure.
Prenant ses hanches dans ses mains, il se frotta contre son dos avec beaucoup de délicatesse.
- Comment pouvez vous ne pas sentir le feu qui brûle en moi ? Le feu que vous allumez par la beauté de votre corps. Souvenez-vous comme vous m'avez fait jouir déjà. Cette jouissance que j'ai répété tous les jours depuis un mois, mouillant chaque jour un peu plus votre culotte, inondant la bande de coton qui a eu l'honneur de toucher la partie la plus intime et la plus belle de vous.
Elle poussa un gémissement de désespoir.
- Vous me refusez votre ventre… vous me refusez vos fesses… que vous reste-t-il pour me dédommager si j'accède à vos désirs fit-il, toujours collé à elle en remontant vers ses seins qu'il caressa tout aussi délicatement.
Elle sursauta. Elle se sentait piégée, prise à son propre jeu. Pleine d'espoir de le voir abandonner ce deuxième projet, elle prit son courage à deux mains, se retourna lentement pour ne pas paraître se dérober et dit, rouge de honte :
- Ma bouche, Monsieur.
- C'est vous même qui me la proposez ?
- … oui, Monsieur…
- Votre merveilleuse bouche dit-il pensif en passant un doigt caressant sur ses lèvres. C'est vrai qu'elle est terriblement sensuelle. Mais saurez vous vous montrer assez habile pour que j'oublie tous les autres orifices de votre corps pour aujourd'hui ?
Elle hésita.
- … oui Monsieur…
- Je demande à voir fit-il incrédule. Il faudrait que vous sachiez vraiment bien vous y prendre pour que je ne regrette pas la douceur de votre ventre. Vous sentez vous de taille à affronter un tel enjeu ?
- …
- Vous avez déjà perdu cinq bons points pour mauvaise conduite. Si vous ne me satisfaites pas entièrement vous n'aurez qu'un mois de plus. La traite ne sera pas effacée. Souvenez-vous.
Elle hésita peu.
- Je le sais…
- Vous avez déjà commis une erreur d'appréciation rappela-t-il. Gardez-vous d'en commettre une autre. Je peux aussi vous retirer des bons points que vous n'avez pas encore…
Elle sembla terrorisée par cette éventualité. Elle commença à réaliser qu'elle pourrait être son esclave à vie si elle n'y mettait pas du sien. Elle avait encore trois années de dettes à régler. S'il ne faisait que repousser l'échéance à chaque fois, elle n'en finirait jamais. Elle prit la résolution, quoi qu'il lui en coûte de mettre toute son application dans le plaisir qu'elle lui donnerait.
- Vous serez satisfait, dit-elle sûre d'elle.
La détermination qu'il lut dans son regard lui réchauffa le cœur. Magnanime, il décida de l'encourager.
- Vous avez pris une bonne décision et je vois que vous êtes tout à fait sincère. Pour votre peine, je vous redonne trois bons points. Un pour m'avoir proposé spontanément votre bouche, un pour avoir décidé de vous surpasser et un autre pour votre sincérité. Vous voyez, la bonne volonté paye toujours plus que la réticence, fit-il en se déshabillant complètement.
Abasourdie, elle le regarda enlever ses affaires une à une jusqu'à être nu comme la main. La scène lui sembla irréelle. Elle totalement nue sauf ses chaussures ajourées, lui sans plus aucun vêtement, face à face. Son cœur battit plus vite quand il l'enlaça pour la serrer contre lui. Sa verge toujours en érection s'incrusta dans son bas ventre. Serrant sa taille dans un bras, il prit son menton de l'autre et approcha la bouche de la sienne.
Loverain

Nicole - Roman - Chapitre 2 - (suite 002)

Message par Loverain »

Elle se raidit. Elle n'avait pas non plus songé à ça. Mais ses menaces à peine déguisées lui revinrent rapidement en mémoire et elle se laissa aller à contre cœur. Elle s'efforça de lui rendre le baiser profond qu'il exigea d'elle, les yeux clos, les bras ballants. Elle senti tout de suite qu'il en attendait plus. Effrayée à l'idée de le décevoir, elle le serra dans ses bras en passant une main dans ses cheveux, mimant l'amour avec autant de conviction qu'elle en était capable. Il sembla se détendre et ils échangèrent un long baiser pendant lequel leurs langues jouèrent au chat et à la souris entre leurs lèvres soudées.
Il se fit extrêmement doux en lui caressant la tête comme s'ils avaient été amants depuis longtemps. Quand essoufflé, il la libéra, il dit :
- Voila comme j'aime que vous soyez. Pour la peine, vous récupérez les deux bons points qui vous restaient à récupérer.
- Merci Monsieur, jugea-t-elle bon de dire en se forçant à sourire.
- Vous commencez à comprendre, dit-il. Voici un sourire qui vous rapporte un autre bon point. Vous voyez… Quand je vous disais que vous seriez capable de repartir avec un joker, je n'étais pas loin de la vérité. Montrez-vous une bonne amante et vous ne le regretterez pas.
En s'écartant s'elle, il lui prit la main avec douceur et l'entraîna derrière son bureau. Il s'assit dans le fauteuil de moleskine, les fesses tout au bord, les jambes largement écartées et attendit qu'elle prenne l'initiative.
Elle le comprit tout de suite. Elle s'approcha de lui pour venir entre ses jambes. Là, elle s'accroupit les genoux grands ouverts, lentement, pour qu'il puisse bien jouir du spectacle qu'elle lui offrait. Rouge de confusion, elle saisit les bourses pleines dans une main, la tige dure dans l'autre et commença à le branler avec amplitude, comme elle lavait vu faire la dernière fois. En tirant la peau du prépuce en arrière, elle décalotta le gland luisant d'excitation. Elle regarda un moment le gros champignon violet suinter sous ses yeux avant de rabattre la peau dessus. Elle recommença plusieurs fois en ayant la satisfaction d'entendre son propriétaire gémir de plaisir. Rengainant sa fierté, elle fit rouler les testicules sous la peau fine du scrotum en approchant la bouche. Il la regardait de tous ses yeux. Avide de la voir si soumise, songeant déjà à la sensation qu'il allait avoir quand elle l'emboucherait.
Elle le décalotta une fois encore pour lécher le frein du bout de la langue jusqu'au méat. Elle sentit le vit palpiter entre ses doigts. Elle n'avait plus en tête que de le satisfaire au mieux de ses possibilités pour être débarrassée de lui au moins pour ce mois-ci. Elle leva les yeux pour le voir se pâmer littéralement de bonheur sous ses caresses. Il avait de nouveau cette expression qu'elle lui avait connue quand il avait joui dans sa culotte. Tendre, transi, complètement différent de ce qu'il affichait d'ordinaire. Elle avait devant elle un homme doux et vulnérable qu'elle ne pu s'empêcher de trouver touchant.
Elle ferma les yeux pour ne pas avoir cette vision dans la tête et se concentrer sur ce qu'elle faisait. Avec une lenteur calculée, elle lécha toute la hampe, du gland aux bourses puis remonta tout aussi doucement en prenant bien soin d'accentuer sa caresses quand elle arrivait à la muqueuse si sensible de l'extrémité. Dans sa main, la tige ferme se contractait de temps en temps quand sa langue arrivait aux endroits stratégiques. Excité comme il était, elle savait qu'elle n'aurait que peu de chose à faire pour arriver à ses fins. Elle posa délicatement ses lèvres sur le bout du sexe mâle et en aspirant délicatement dessus, le fit entrer en elle en distendant ses mâchoires.
Lorsqu'il se sentit enveloppé par la chaleur de la bouche qui s'occupait si bien de lui, il se crispa, au bord de la jouissance. Sans perdre le moindre de ses gestes, attentif à ce qu'elle faisait, il la regardait de tous ses yeux, exposée, nue, désirable, l'emboucher jusqu'au bout. Il émit un râle de satisfaction en butant au fond de sa gorge. C'était elle qui l'avait amené là. Immobile, il se contentait de se laisser faire. Il la sentit déglutir, ce qui massa l'extrémité de son gland d'une manière terriblement érotique. Ses mains s'occupaient de ses couilles avec une adresse rare. Appuyant ni trop ni trop peu, elle les faisait rouler l'une contre l'autre avec beaucoup de savoir faire, glissant son majeur tendu jusqu'au périnée qu'elle agaçait aux bons moments, quand sa verge se contractait sous l'effet du plaisir.
Quand elle commença à le faire entrer et sortir, pressant son sexe tendu juste comme il faut entre sa langue et son palais, évitant soigneusement qu'il rencontre ses dents, ses doigts formant un anneau à sa base pour qu'il bande encore plus fort, il cru défaillir. Stimulé sur toute sa longueur, un doigt s'insinuant à la limite de son anus, il tendit une main pour aller peloter par pur plaisir un de ses seins qui pendait devant elle. Elle ne se déroba pas. La chair souple répondit fidèlement à toutes ses pressions ce qui l'excita encore plus. De l'autre main, il lui caressa doucement la tête en proférant à voix basse, à demi hors de lui :
- Oui… encore … Ahhhh ! … que c'est bon…
Sans la forcer, sa main suivait docilement les mouvements de la tête qui descendait et montait le long de sa colonne de chair. Chacune de ses aspirations semblaient vouloir extirper son sperme, comme pour aller le chercher aussi loin qu'elle pouvait. La salive dont elle l'entourait rendait le fourreau que faisait sa bouche d'une incomparable douceur. Jamais, au grand jamais il n'avait été sucé aussi bien. Et pourtant sa queue avait connu de nombreuses femmes comme elle.
- Oh ouiiiii ne put-il s'empêcher de râler en butant au fond de sa gorge.
Il eut la sensation qu'elle voulait l'avaler et le massage qu'opérait son gosier sur son gland était d'une extraordinaire efficacité. Complètement abandonné à ses caresses savantes, il savoura un long moment cette fellation experte. Leurs regards se croisèrent.
Elle ne pu y lire qu'un total abandon. Livré à elle sans retenue, elle sentit qu'il était en son pouvoir. En même temps, la supplique qu'elle vit dans ses yeux la chavira. Si elle savait si bien sucer une verge, c'était que le directeur de son pensionnat, ne voulant pas les déflorer pour qu'il n'y ait pas de preuves évidente de son inconduite, utilisait le plus souvent leurs bouches et leur avait appris à faire ce qu'il fallait pour donner du plaisir à un homme de cette façon. En plus de six mois, à raison de plusieurs fois par semaine, elles avaient largement eu le temps d'apprendre, sous peine de punition, à devenir maîtresse dans cet art difficile. Mais jamais elle n'avait vu dans le regard de son directeur, une douceur, un plaisir, une reconnaissance si évidents. Complètement désarçonnée, elle sentit son ventre se serrer. Il n'y avait que dans les yeux de ses amants, de ceux qui l'aimaient vraiment qu'elle avait pu voir cette lueur.
- Que vous êtes belle, souffla-t-il. Si belle…
L'intonation qu'il y mit dégageait une telle sincérité qu'elle s'en trouva flattée. Sa main dans ses cheveux, celle sur son sein, étaient tellement caressantes, tellement sensuelles qu'elle commença à oublier qui il était et comment il abusait de son autorité. Concentrée, elle ne s'appliqua plus seulement pour se débarrasser de lui et gagner des bons points, mais pour le faire jouir, le faire jouir vraiment, autant qu'elle en serrait capable. Totalement sous son emprise, elle n'éprouvait plus la même chose à son endroit. Ces moments de total abandon de sa part, lui mettait la tête à l'envers. Elle avait l'impression d'être vraiment belle, terriblement désirée et ce qu'elle pratiquait sur lui, cette manière de le faire jouir, pendant laquelle l'homme est entièrement à la merci de la femme, en son pouvoir exclusif lui fit ressentir une bouffée d'orgueil.
- C'est tellement bon, gémit-il…
Elle l'avala encore plus profondément. La verge palpitait de plus en plus fort, de plus en plus vite. Mais elle n'accélérait pas pour autant, sachant que le plaisir de l'homme serait d'autant plus violent qu'il aurait été amené avec patience.
- Votre bouche est une merveille, fit-il les yeux globuleux en croisant de nouveau son regard.
Elle avait décidé de suivre chaque expression de son visage pour coller au mieux à la monté de sa tension. Elle avait seulement le désir de faire pour le mieux, de faire son maximum. Il le comprit très bien. Tremblant d'émotion, il tendit les hanches à la rencontre de sa bouche en serrant les fesses. Le doigt de la femme caressa plus fort son anus à même la muqueuse sensible, juste sur périnée sans chercher à entrer. Cette stimulation supplémentaire, activée aux moments mêmes où son pieu se contractait entre ses dents, multipliait pas dix la puissance de ce qu'il ressentait. Elle avait eu le bon goût de tirer ses cheveux en arrière pour qu'ils ne lui masquent pas le spectacle de ses lèvres dont il se repaissait.
Accroupie entre ses jambes, les cuisses largement écartées, le ventre creusé, les seins disponibles, la tête à portée de main, elle lui présentait une silhouette particulièrement excitante. Les chairs de sa vulve baillaient sous la tension que ses jambes ouvertes leur imposaient. Il pouvait même distinguer les nymphes rosées et le clitoris bien dégagé. Elle ne lui cachait rien.
Quand elle le sentit sur le point d'exploser et qu'elle vit qu'il se retenait pour faire durer le plaisir, elle lâcha sa verge et posa sa main devenue libre sur la sienne contre son sein. Par de petites pressions elle accompagna sa caresse en lui faisant peloter ses chairs plus fermement comme si elle voulait lui montrer qu'elle aimait ça. Le sexe mâle eut une crispation plus violente et elle sut qu'elle faisait ce qu'il fallait. Elle retira son autre main de sous les fesses de l'homme et la plongea entre ses propres cuisses pour esquisser un début de simulacre de masturbation. Sa bouche seule désormais s'occupait du vit qui se mit à pulser de plus en plus rapidement pendant que son propriétaire, les yeux exorbités n'en perdait pas une miette. Très maître de lui, il réussit cependant à résister à cet assaut.
Alors, elle enfourcha une de ses jambes et avec d'amples mouvements lascifs du bassin, se mit à se branler directement contre son mollet. Les muqueuses douces de sa vulve béante semblaient sucer les poils soyeux sur son tibia. Dans sa position, il pouvait voir distinctement les hanches de la femme s'élargir, bouger d'avant en arrière et son sexe faire comme une ventouse sur sa peau. En poussant de très légers soupirs, elle se donna complètement à ce qu'elle faisait. La main qu'elle avait posée contre son clitoris revint se saisir de la hampe qu'elle sentait maintenant comme animée d'une vie propre, tellement elle palpitait contre son palais, pour qu'elle ne s'échappe pas au mauvais moment. Elle plaqua fermement la main de l'homme contre son sein en le lui faisant presser franchement à plusieurs reprises comme si elle voulait qu'elle la traie.
Assurant un parfait contrôle sur lui même, il se maintenait à la limite du plaisir sans y sombrer malgré tous les efforts qu'elle déployait. Cette résistance ne fit qu'aiguillonner la fierté de la femme et elle s'appliqua encore plus à ce quelle faisait.
Elle rabattit le prépuce sur le gland de son compagnon et le prenant à mi-bouche, lança sa langue entre la peau fine et la muqueuse pour la faire virevolter tout autour. En sentant l'efficacité de cette nouvelle initiative, elle sentit son ventre se crisper. Elle se frotta plus fort à la jambe qu'elle chevauchait et l'agacement de son clitoris lui donna des spasmes de plaisir nerveux. Elle ne voyait plus que sa victoire sur l'homme éperdu. Ce sentiment de puissance qui la submergea tout à coup la fit mouiller. Femme fontaine, la moindre excitation faisait suinter son vagin et elle pouvait même éjaculer de véritables giclées de glaires en jouissant. Proche du but, elle se donna à fond sans se rendre compte de ce qu'elle faisait. Emoustillée par le défi qu'elle s'était lancé, prise à son propre jeu, elle se fit chatte, câline, féline, toute emprunte de douceur et de sensualité.
Ces dernières attitudes eurent raison de la résistance de l'homme qu'elle entendit gémir de plus en plus fort. Ses gémissements annonciateurs de la délivrance l'excitèrent. Sa vulve dégoulinante avait imbibée les poils auxquels elle se frottait sans réfléchir. Non pas qu'elle aurait pu jouir, mais la tension qui régnait, tellement puissante à cet instant, lui donna les spasmes d'un plaisir diffus. Comme celui que l'on ressent après un très grand effort.
Quand elle sentit la verge se contracter vraiment, le canal qui courrait dessous se gonfler, elle suça le gland avec application en retirant sa langue et en l'aspirant aussi loin qu'elle pouvait sans manquer de vomir.
L'homme avait fermé les yeux, trop submergé par une foule de sensations toutes plus fortes les unes que les autres. Quand il sentit qu'elle le calait au fond de son gosier, il se lâcha complètement. C'est était trop. Les crispations de son bas ventre lui parurent presque douloureuses tellement il s'était retenu. Il suivit avec précision la monté du sperme, d'abord loin au fond de lui, puis de plus en plus proche. Son sexe se tendit, ses bourses se contractèrent, ses testicules semblèrent vouloir aller se loger sous son bassin, des fourmillements lui parcoururent l'intérieur des cuisses, ses muscles vibrèrent et en râlant comme une bête, il sentit le liquide séminal brûlant jaillir de son gland. Il l'imagina très bien remplir la bouche de la femme qui le suçait avec application.
De fait, elle reçut en elle une, puis deux, puis trois giclées qui engluèrent toute sa cavité buccale. Elle les déglutit aussi vite qu'elle pu en enfonçant le pieu de chair qui les crachaient contre son palais, le plus profondément possible pour que les mouvements de déglutition continuent à masser le bout de la verge. Elle desserra son étreinte doucement au fur et à mesure qu'elle sentit que l'orgasme s'éloignait. Elle savait quelle sensibilité pouvait avoir un gland qui avait joui et elle ne voulait pas tout gâcher par de maladroites manœuvres. Elle se contenta de téter la verge en rabattant le prépuce pour protéger les parties les plus sensibles jusqu'à ce qu'elle ne rende plus rien.
Alors, les mâchoires douloureuses, elle releva la tête. La main de son tortionnaire quitta son sein, l'autre libéra ses cheveux et elle n'eut plus devant elle qu'un homme épuisé, haletant qui avait du mal à retrouver ses esprits. Avachi dans son fauteuil, les cuisses écartées, les bras ballants, incapable du moindre mouvement, il n'était plus qu'un corps sans défense. Elle le regarda attentivement et ne le trouva plus du tout impressionnant dans cette attitude. Elle éprouva également un peu de mal à se remettre de ce qu'elle venait de vivre. Pendant un moment, elle avait presque eu pitié de cet homme qui pourtant la terrorisait. Elle avait même été excitée par ce qu'elle faisait, par le pouvoir qu'elle avait eu sur lui. Au moment suprême, lorsqu'elle l'avait senti à sa merci, juste avant qu'il n'éjacule, son bas ventre s'était crispé vraiment fort comme le prouvait l'humidité qu'elle avait répandu sur sa jambe. Elle avait éprouvé un plaisir certain à lui montrer ce dont elle était capable. Elle du avouer à son corps défendant que dans d'autres circonstances, il aurait certainement été un amant exceptionnel. Doux, prévenant, sensuel, résistant. Ses brusques changements d'attitude la désorientaient complètement. Elle sursauta quand il lui passa délicatement la main dans les cheveux en lui caressant la tête avec reconnaissance en disant :
- Merci…
Loverain

Nicole - Roman - Chapitre 2 - (suite et fin du chapitre 2)

Message par Loverain »

Comprenant qu'elle avait atteint son but, elle se releva avec difficultés. Ses genoux étaient engourdis par la position qu'elle avait du tenir pendant un long moment, les muscles de ses cuisses étaient douloureux aussi. Elle ne savait quoi faire. Elle se tint droite devant lui, les mains dans le dos comme une sage collégienne qui attend le verdict sur sa conduite. Elle rougit en repensant que c'était exactement ce qu'elle ressentait lorsqu'elle devait se prêter aux mêmes pratiques sur le directeur du pensionnat dans sa jeunesse. Elle reproduisait les mêmes schémas et s'en voulut un peu de ne pas arriver à s'en défaire malgré les années passées.
Elle eut un tremblement quand il rouvrit les yeux. Son regard avait repris sa froideur habituelle avec cependant une lueur plus douce qui contrastait avec le reste. Elle eut du mal à évaluer son degré de contentement. Il se redressa en soupirant pour la regarder en détail. Elle subit cet examen sans broncher, mi figue mi raisin, le cœur battant.
- Vous avez été tout simplement merveilleuse, fit-il d'un ton affectueux qui finit de la désarçonner. Je n'ai jamais éprouvé autant de plaisir de cette manière. Vous avez été parfaite en tous points. Je vous félicite… vraiment.
Elle fut soulagée de ces compliments, espérant bien que ça lui vaudrait une bonne récompense.
- Vous pouvez vous rasseoir lui permit-il.
Elle reprit sa place dans le fauteuil devant le bureau pendant qu'il reprenait la sienne pour griffonner quelques remarques dans son dossier. Elle eut la présence d'esprit de ne pas serrer les genoux, gardant les cuisses ouvertes comme elle savait qu'il désirait qu'elle soit, les bras sur les accoudoirs, le buste droit. Sans même s'en rendre compte, elle commençait à se conduire en bonne élève, sage et disciplinée pour plaire à son mentor. Quand il vit son comportement, il eut un large sourire.
- Je vois que vous avez vraiment bien compris. Vous me forcez la main, mais je n'ai qu'une parole, vous le savez.
Elle se rengorgea un peu.
- Vous méritez plus qu'amplement d'être récompensée. D'abord commença-t-il, Je vous accorde quatre bons points pour votre attitude générale. Vous avez réellement fait preuve d'une bonne volonté évidente. Ce qui fait cinq bons points à votre actif. Plus deux autres pour la sensualité des caresses que vous m'avez données. Ca fait sept. Je rajouterai un bon point pour l'humidité que vous avez répandu sur ma jambe et la façon suggestive dont vous vous êtes frottée à moi… nous en sommes à huit. Plus deux autres pour avoir tout avalé sans faire mine de vous retirer au dernier moment. Ce qui fait un total de dix. Donc un autre joker. Je suis aussi obligé de reconnaître également que vous possédez une science de la fellation qui dépasse de loin tout ce que j'ai eu l'occasion de voir jusqu'à maintenant. Et pourtant je peux vous affirmer que j'ai connu bon nombre de bouches. Mais la vôtre est une pure merveille. Donc, pour tout cela et pour l'immense plaisir que vous m'avez donné, je rajoute quatre bons points supplémentaires.
Elle se sentit très fière de lui avoir plus à ce point. L'incongru de sa situation, assise intégralement nue devant lui et lui dans le même appareil, ne l'effleura même pas. Elle n'était plus qu'une élève studieuse qui récoltait le bénéfice de ses efforts. La douceur qui émanait de lui pendant qu'il énumérait ses mérites le lui rendait presque attirant. Très heureuse, elle le vit reprendre la traite en cours et la signer d'un air extrêmement satisfait en poursuivant :
- Bien entendu, vous récupérez cette traite. Elle est définitivement effacée. Vous pourrez la déchirer, la brûler vous même ou en faire tout ce que vous voudrez. Nous n'en reparlerons plus jamais.
En souriant il ajouta encore :
- En plus, vous avez pensé à garder les cuisses ouvertes. Je vous félicite. Je vous accorde un bon point supplémentaire pour cette bonne attitude.
Il plongea la main dans le tiroir et compta cinq bons points qu'il posa sur la traite signée. Il prit également un paquet de cartes à jouer dont il sortit un joker qu'il posa avec le reste. Il referma le tiroir et poussa le tout devant elle en disant :
- Voici tout ce que vous avez gagné. Je vous félicite sincèrement.
- Merci Monsieur, fit-elle enchantée, contente comme une gamine qui a bien travaillé.
Elle avait quasiment perdu toute gêne, toute honte. Tout ceci lui semblait maintenant presque naturel. Son seul souci était de bien faire pour se voir récompensée. Elle ne prit même pas conscience de son degré de soumission. Elle ne voyait que l'effacement de son dû, ce qui la soulageait énormément, le mois qui lui restait pour trouver l'argent de l'échéance suivante tout en étant rassurée par le fait que si elle n'y arrivait pas, elle pourrait quand même s'acquitter de sa dette d'une autre manière. Elle prit le tout et le rangea soigneusement dans son sac à main.
- Il y a une salle de bain dans la pièce à côté, fit-il en montrant du doigt une porte dans le mur derrière son fauteuil. Vous pouvez aller vous rafraîchir et vous rhabiller si vous le désirez.
- Merci Monsieur, fit-elle presque déçue.
Elle eut un sursaut de fierté et s'en voulu de ce sentiment déplacé.
- Tenez, poursuivit-il en lui tendant sa culotte propre, pliée dans un sac en plastique de pressing. Je vous la rends. La prochaine fois, que vous ayez l'argent ou non, vous pourrez vous habiller comme bon vous semblera. Je suis certain que vous avez des tenues très affriolantes et des dessous provocants. Ou pas de dessous du tout… fit-il l'œil malicieux. Si vous choisissez bien, peut-être que vous remporterez des bons points supplémentaires.
Elle baissa la tête, rouge de confusion. La tension retombée, elle se rendait compte qu'elle n'avait fait que jouer son jeu. Elle ramassa ses affaires et suivie par son regard inquisiteur, gagna la salle de bain désignée. En poussant la porte, elle entra d'abord dans un salon parfaitement meublé. Il y avait un véritable appartement derrière le bureau. Elle vit tout de suite la salle de bain ouverte. Là, elle constata qu'il y avait une brosse à dents neuve dans son emballage d'origine, du dentifrice, divers produits d'hygiène corporelle et intime, des savons, de l'eau de toilette, ses serviettes, même des garnitures périodiques. Le tout parfaitement propre et net comme dans le meilleur hôtel de luxe. Elle s'enferma et fit une toilette complète. Elle n'était plus aussi stressée. Elle avait du mal à analyser ce qui lui arrivait. Tout se bousculait dans sa tête. Le principal pour elle était qu'elle était débarrassée de devoir une somme rondelette que de toute façon elle aurait été bien incapable de régler. Elle avait aussi provisoirement échappée à des poursuites plus que grave dans sa situation et elle en ressentait un immense soulagement. Quand elle fut propre, habillée et soigneusement coiffée, elle regagna le bureau dans lequel l'homme rhabillé également l'attendait patiemment.
Il la suivit du regard pendant qu'elle reprenait sa place, fraîche, plus détendue.
- Vous êtes vraiment superbe vous savez ? dit-il sans agressivité ni domination.
- Merci Monsieur, dit-elle fière du compliment comme s'il s'était agi de n'importe qui.
- C'est terriblement vrai.
Il la regarda un moment et poursuivit :
- Savez vous que vous êtes la seule femme à ce jour à avoir réussi à accumuler autant de récompenses en si peu de temps ?
Elle rougit en baissant la tête. Etait-ce bien la peine de lui rappeler qu'elle n'était pas la seule à avoir droit à ce traitement ?
- Vous les avez gagnées haut la main. Vous pouvez en être fière.
Il la laissa réfléchir à ça un instant avant de poursuivre, l'air doucereux :
- Vous voyez, ça n'est pas si difficile que ça hein ?
Elle rougit encore plus fort.
- Admettez que pour les sommes qui sont en jeu, ça ne vous coûte pas bien cher ?
- … oui … Monsieur, balbutia-t-elle gauchement, déçue qu'il la prenne pour ce qu'elle n'était pas.
Il avait repris son air ordinaire, celui qu'il avait pour l'humilier. Elle fut encore plus déçue en pensant qu'elle avait espéré, au vu de ce qui s'était passé entre eux, qu'elle serait considérée différemment.
- Même dans les maisons closes les plus huppées et les plus chères de la capitale, aucune femme ne vaut ce prix là pour ne seule passe…
Elle se sentit complètement effondrée, honteuse, d'avoir eu l'espace d'un instant l'espoir d'avoir atteint autre chose que son corps. Il semblait dénué de tout sentiments malgré les moments d'intense complicité qu'elle avait l'impression d'avoir vécu tout à l'heure et la fois dernière. Son jeu de destruction psychologique était parfaitement rôdé et il avait à tout instant, en toute situation, la remarque blessante qui la rabaissait plus bas que terre. Pourtant, se dit-elle dans un sursaut d'espérance, il était impossible qu'il ait simulé l'expression de ses sentiments aux passages les plus poignants. De ça, elle était certaine et elle se rassura en se cramponnant à cette pensée.
- Si vous voulez mon opinion, ajouta-t-il sournoisement, je suis intimement persuadé que vous aimez profondément ça.
Elle se raidit, prête à dénier, mais se ravisa. Il essayait visiblement de la prendre en faute et elle ne voulait pas lui donner cette satisfaction.
- Quoi ? Osa-t-elle demander pour tenter de noyer le poisson…
- Vous servir de votre corps pour racheter votre dû.
- Non Monsieur, dit-elle faiblement pour ne pas le brusquer.
- Vous le faite pourtant si bien et avec tellement de cœur à l'ouvrage…
Elle hésita un instant.
- C'est vous qui me l'avez demandé Monsieur, finit-elle par lancer…
Il sourit franchement.
- Fort bien répondu, dit-il. Vous êtes une femme intelligente. Terriblement belle et terriblement intelligente. C'est ce qui fait que je ne désespère pas que vous preniez réellement conscience un jour du potentiel que vous recelez. Je sais que vous commencez déjà à réaliser que vous possédez un moyen facile et de pas cher de vous acquitter de vos dettes. Un jour, vous comprendrez que vous pouvez aussi gagner énormément d'argent par le même moyen. Ce jour là, vous deviendrez la femme la plus courtisée qui soit. Vous me remercierez de vous avoir ouvert les yeux.
Elle fut profondément choquée qu'il ose lui faire une telle proposition. Une prostituée de luxe. C'est tout ce qu'il voyait en elle. Jamais elle ne s'était sentie aussi humiliée.
- Tenez, fit-il en changeant de sujet et en lui tendant un petit papier. Voici notre rendez-vous pour le mois prochain. Je suis persuadé que vous saurez très exactement comment vous habiller pour venir.
- J'aurais l'argent, fit-elle très convaincue de ce qu'elle disait.
- Je ne le souhaite vraiment pas vous savez. Et je suis persuadé que vous non plus si vous avez l'honnêteté de bien analyser ce que vous ressentez. Les premières fois, il est normal que ça vous semble choquant. Mais femme vous êtes, femme vous resterez. Au fond de vous même, sommeille l'esclave qui fait de vous ce que vous êtes intimement. Que vous le vouliez ou non. Résister à vos penchants naturels ne pourra que vous rendre malheureuse. Quand vous aurez décidé de vous laisser aller, je ferai de vous la femme la plus épanouie qui soit et certainement la plus riche. Un jour, c'est vous qui me supplierez.
Elle eut un haut le corps.
- Je ne crois pas, Monsieur, fit-elle sans agressivité mais encore plus fermement convaincue de ce qu'elle avançait.
Ca ne le fit que sourire d'un air sûr de lui.
- Nous en reparlerons, fit-il en se levant pour clore l'entretien.
Elle le suivit jusqu'à la porte qu'il ouvrit pour la laisser passer. Elle fut rétrospectivement terrorisée en constatant qu'elle n'était pas fermée à clé. Elle le regarda avec de grands yeux interrogateurs. Ca sembla l'amuser beaucoup.
- Ca vous aurait beaucoup gênée ? Questionna-t-il en réponse à sa question muette…
Elle rougit fortement et s'enfuit presque vers l'ascenseur sans jeter le moindre regard à la secrétaire. Personne n'attendait son tour et elle se surprit à en être soulagée. Elle savait qu'elle n'était pas la seule à subir de genre de traitement, mais elle avait beaucoup de mal à supporter de rencontrer les autres. Elle s'en voulu de ressentir ça. Ca ressemblait à s'y méprendre à de la jalousie… Exactement comme ce qu'elle ressentait lorsque c'était son amie qui devait se livrer au directeur du pensionnat qu'elles satisfaisaient chacune leur tour. Parfois même ensemble. En colère contre elle même, elle regagna son domicile avec tellement d'idées bizarres dans la tête qu'elle préféra ne plus penser et se plonger dans la vision abrutissante d'une série débile à la télévision pour s'oxygéner les méninges.
Supprimé

Re: Nicole - Roman

Message par Supprimé »

:cecyls:

Par contre je trouve que les bons points sont accordés de plus en plus vite, peut être un peu trop non ?
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