Les carnets intimes d'une muse suppliciée.
Publié : 26 juin 2013, 22:56
Possessions : Le premier récit érotique que j'ai souhaité écrire, à la suite d'un moment intense qui fut pour moi symbolique. Je l'avais déjà posté ici avec mon précédent compte, mais j'ai du le supprimer lorsque j'avais demandé à quitter le forum.
[1]
Des minutes, des heures, je n'aurai su dire depuis combien de temps je me trouvais ici. J'en avais perdu toute notion. La gorge sèche, je tentais de faire péniblement filtrer un peu d'air dans mes poumons et d'habituer ma vue à l'obscurité. Il faisait désespérément sombre, si bien qu'il m'était impossible d'entrevoir quoi que ce soit. Peu à peu, je repris mes esprits et une douleur lancinante commença à s'emparer de mes chairs meurtries. La morsure des cordes avait entamé ma peau à plusieurs endroits ; la rougissant peut-être, voire même la coupant, mais je ne pus esquisser un mouvement pour le constater par moi-même. Tremblante, endolorie, souillée, je me résignais à attendre, l'inconfort et la crainte me tordant obstinément le ventre lorsque je fus bientôt en mesure de reprendre mes capacités. Rien n'était pire à cet instant que de ce cruel sentiment d'abandon me transperçant de toutes parts, me laissant suffocante, en proie à une angoisse implacable. Il fallait qu'Il revienne. Cette seule pensée me heurtait constamment, bien plus que les précédentes considérations sur les douleurs physiques ressenties et qui me paraissaient désormais bien insignifiantes. Je me haïssais pour ces quelques larmes auxquelles je laissais libre court, me recroquevillant sur moi-même. C'était pourtant irrationnel, mais je ne cessais de me demander quelle attitude de ma part pouvait justifier un tel rejet, quelle faute avais-je pu commettre pour mériter ce qui était pour moi l'insurmontable. Mais Il n'avait rien à justifier, surtout pas envers cette simple chose que j'étais et pas après la faute que j'avais commise la fois dernière. D'un autre côté, je savais également que je m'en sortirais grandie davantage, reconnaissante surtout du regard empreint de fierté qu'Il daignerait peut-être me porter si tout se déroulait selon les attentes qu'Il avait placées en moi. Cette pensée me réconforta quelque peu, tandis que, suppliciée, je replongeais dans une douce torpeur salvatrice ...
Je ne pus dire combien de temps dura cet assoupissement, cette presque perte de conscience déboussolante, avant d'entendre la porte claquer et Ses pas résonner sur le sol. Mon coeur battit à se rompre, violemment, comme si mon corps entier allait imploser sous la délivrance. Enfin Il était là, à mes côtés. Peu m'importait désormais les souffrances qui recommençaient à cuire sous chaque parcelle de ma peau. Je sentais Son regard fouiller avidement mes meurtrissures dans une contemplation dégradante et pourtant si agréable à la fois. Je ne fis pas un bruit, frissonnant du désir d'être enfin possédée, de n'être que chair source de plaisir et de perversité entre Ses doigts, brûlant de manifester mon désir viscéral. Je plantais mon regard dans le sien, pour une raison inexpliquée, y cherchant quelque chose d'indéfinissable. Sans doute aussi avec une pointe de défi, Il le savait très bien. Il soutint mon regard sans ciller, un long moment qui me parut être une éternité. Je finis par abdiquer et baisser les yeux, comme toujours. La lueur sadique qui animait Ses yeux me coupa alors le souffle ...
[2]
Au cœur de l'excitation s'épanouissant en moi naquit bientôt une ombre furtive de crainte. Je Le connaissais assez pour savoir que désormais, Il n'allait pas en rester là et que les témoignages de Ses précédentes brutalités l'amusaient tout autant qu'elles attisaient Son désir de me châtier là à nouveau. Je tentais de bouger timidement, dans l'espoir presque irrépressible de me détacher des liens qui m'entravaient et essayais tant bien que mal de prononcer une vague supplique, qui se perdit dans un murmure quasi-inaudible. ''T'aurais-je donné l'opportunité de t'exprimer, sale pute ?'' L'insulte claqua, fendit l'air comme autant de coups sous l'intonation humiliante que cette supposée question avait prise, alors qu'en guise d'ultime geste de mépris Il me cracha Sa fumée de cigarette au visage. Je toussotais discrètement, craignant d'aiguiser un nouveau sarcasme de Sa part, ce qui ne manqua d'ailleurs pas. ''Il m'a semblé t'avoir posé une question, la convenance voudrait que tu aies un semblant de réponse à me fournir, histoire de me laisser croire que tu n'es pas indigne d'un quelconque intérêt de ma part''. Craintive, je tentais encore quelques manœuvres pour rendre cette position de plus en plus inconfortable à peu près acceptable, le temps de reprendre mes esprits et de ne pas laisser affluer la honte qui m'envahissait alors. ''N … Non, tu ne m'en avais pas donné la possibilité ...'', soufflais-je d'une voix fébrile. J'étais une fois de plus agacée par ces comportements saugrenus que j'avais quelquefois sans raison, toujours dans la peur de l'avoir du même coup déçu autant que je me désappointais moi-même. La gifle partit, cinglante, cruelle, me laissant choquée quelques secondes. Affreusement trempée aussi ...
Lorsqu'Il m'eut détachée, je me positionnais nue, appuyée contre le mur, les reins cambrés. Cinquante coups de ceinture. Instantanément, je me rendis compte à quel point j'étais meurtrie et endolorie de ces longs instants inertes, je parvenais à peine à me maintenir debout et au prix d'un effort, je réussis enfin à me stabiliser, rassemblant les quelques forces qui me restaient. Je savais qu'Il devait reluquer de Son oeil lubrique mon corps ainsi offert et déjà zébré de coups et de morsures des cordes, et l'idée me fit instantanément frissonner. Je voulais qu'Il me prenne, là tout de suite, sans aucun autre préambule. Je sentis une chaleur se diffuser dans mon bas-ventre et me mordis la lèvre pour ne pas gémir d'impatience. Au même instant, le premier coup partit, à l'endroit où les cordes avaient précédemment entamé ma peau. Je ne pus retenir un cri, étouffé bientôt sous la violence des autres impacts. J'aimais m'offrir à l'ardeur de Ses châtiments, mais cette fois c'était terriblement déboussolant, c'était simplement trop pour moi et à la fois, ça n'était rien d'autre qu'une jouissive griserie ... Garder le contrôle, garder la conscience, ne pas glisser dans cet abîme qui me semblait pourtant si tentant ... A bout de souffle, j'avais l'impression d'être fixée dans une sorte de transe étrange, dans un état second presque suffocant, une jouissance anesthésique ... Je perdais totalement le contrôle de moi-même, de ce qui m'entourait, de la force des coups, de cette faiblesse toujours croissante qui s'emparait de moi ... Je m'entendis à peine Le supplier de continuer, encore et encore, comme en extase transcendante, isolée dans cette certitude de ne plus m'appartenir, d'être entièrement dépendante de Lui et des souffrances qu'Il m'infligeait, possédée par une sensation d'un fulgurance indescriptible ...
[3]
Je ne savais combien de temps étais-je restée dans un tel état d'hébétude, et avec le recul cet épisode m'apparaît toujours plus ou moins flou, comme happé par les brumes de l'inconscience. Lorsque je repris partiellement connaissance, la première sensation que je pus ressentir était une fraîcheur inconfortable qui me glaçait les chairs, alors qu'Il me murmurait quelques mots que je ne compris pas mais qui m'apaisaient instantanément. Comme si le son de Sa voix me redirigeait lentement vers la réalité et le retour aux sensations. Au bout d'un moment qui me parut infiniment long, je finis par me redresser et parvenir à m'asseoir sur le sol, comme agréablement vidée de tout. Je restais blottie contre Lui longuement, reprenant mes esprits, sortant de cette douce torpeur qui m'avait enveloppée d'une intensité sans égal. Je me sentais enfin entière, entière et possédée, vivante, mue par une sensation indescriptible, au-delà de celle-là même que les honteux utopistes nomment communément le bonheur. Ardemment, mon seul désir aurait été que cet instant ne prenne jamais fin, malgré l'excitation qui commençait à nouveau à refluer en moi. Mon regard inquisiteur et presque suppliant croisa alors le Sien. Il m'embrassa langoureusement et je fus comme grisée encore, ne pouvant plus attendre d'être enfin Sienne, totalement. Il m'octroya une chaste caresse et fit mine de se relever. Les larmes me montèrent aux yeux, ce besoin viscéral de Lui me faisant sentir intérieurement comme folle, déchirée d'impatience et de révolte. Je réussis à articuler un faible ''Non'', au bord de la défaillance, me sentant humiliée toujours un peu plus de ces suppliques muettes qu'Il jaugeait d'un regard. Il déboucla Sa ceinture, celle qui m'avait fait connaître mille tourments, alors que je sentais mon ventre se contracter et mon entrejambe s'humidifier encore davantage. Honteuse, je baissais la tête. Sa main s'insinua dans mes cheveux emmêlés, d'abord un effleurement qui me laissa échapper un petit sourire, puis une douleur plus vive lorsqu'Il les tira en arrière pour planter Ses yeux dans les miens, de cette étincelle de sadisme que je ne Lui connaissais pas jusqu'aux évènements précédents. Sans résistance, je Le pris instantanément en bouche.
Il me laissa faire un bon moment, alors que le désir bouillonnait maintenant en moi, avant de S'enfoncer au plus profond de ma gorge. Ce geste me tira irrépressiblement un haut-le-cœur que je tâchais au mieux de contenir et de masquer, refoulant une phobie qui m'oppressait depuis des années. Trempée d'impatience, je m'appliquais à Le satisfaire lorsque, Sa poigne se raffermissant autour de mes cheveux, Il interrompit mon mouvement et me rejeta brutalement sur le sol. Sans attendre, Il se glissa en moi, força l'entrée, fouilla mon orifice déjà meurtri et offert. Je ne pus retenir un gémissement de surprise et de crainte mêlées, et de plaisir enfin assouvi ... Il me gifla, furieusement. ''Je ne veux rien entendre''. Je ne réussis qu'à balbutier un faible ''mais ...'' de protestation, presque implorante, alors que Ses doigts pinçaient toujours plus fermement mes seins déjà durcis, les griffaient, pendant qu'Il continuait de me défoncer de plus en plus violemment. Je me mordis la lèvre pour ne pas laisser échapper un son, malgré les douleurs et les jouissances fulgurantes qui traversaient mon corps, et n'y parvins pas. Il enserrait ma gorge lentement, me réduisant au silence, le souffle coupé. ''Tu dois subir salope, si je t'impose le silence tu la fermes, quoique je te fasse endurer''. Je tentais d'articuler un vague acquiescement, mais aucun son ne sortit de ma gorge. Uniquement soumise à Sa seule volonté, ma vie entière reposant entre Ses mains s'Il ne relâchait pas cette pression autour de mon cou ... Cette vision de moi ainsi réduite nous acheva littéralement, alors que je me sentis glisser, prise d'un orgasme violent, appartenant toute entière et irrévocablement aux pires vices de mon Tortionnaire ...
Emily, 31/01/2013.
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Des minutes, des heures, je n'aurai su dire depuis combien de temps je me trouvais ici. J'en avais perdu toute notion. La gorge sèche, je tentais de faire péniblement filtrer un peu d'air dans mes poumons et d'habituer ma vue à l'obscurité. Il faisait désespérément sombre, si bien qu'il m'était impossible d'entrevoir quoi que ce soit. Peu à peu, je repris mes esprits et une douleur lancinante commença à s'emparer de mes chairs meurtries. La morsure des cordes avait entamé ma peau à plusieurs endroits ; la rougissant peut-être, voire même la coupant, mais je ne pus esquisser un mouvement pour le constater par moi-même. Tremblante, endolorie, souillée, je me résignais à attendre, l'inconfort et la crainte me tordant obstinément le ventre lorsque je fus bientôt en mesure de reprendre mes capacités. Rien n'était pire à cet instant que de ce cruel sentiment d'abandon me transperçant de toutes parts, me laissant suffocante, en proie à une angoisse implacable. Il fallait qu'Il revienne. Cette seule pensée me heurtait constamment, bien plus que les précédentes considérations sur les douleurs physiques ressenties et qui me paraissaient désormais bien insignifiantes. Je me haïssais pour ces quelques larmes auxquelles je laissais libre court, me recroquevillant sur moi-même. C'était pourtant irrationnel, mais je ne cessais de me demander quelle attitude de ma part pouvait justifier un tel rejet, quelle faute avais-je pu commettre pour mériter ce qui était pour moi l'insurmontable. Mais Il n'avait rien à justifier, surtout pas envers cette simple chose que j'étais et pas après la faute que j'avais commise la fois dernière. D'un autre côté, je savais également que je m'en sortirais grandie davantage, reconnaissante surtout du regard empreint de fierté qu'Il daignerait peut-être me porter si tout se déroulait selon les attentes qu'Il avait placées en moi. Cette pensée me réconforta quelque peu, tandis que, suppliciée, je replongeais dans une douce torpeur salvatrice ...
Je ne pus dire combien de temps dura cet assoupissement, cette presque perte de conscience déboussolante, avant d'entendre la porte claquer et Ses pas résonner sur le sol. Mon coeur battit à se rompre, violemment, comme si mon corps entier allait imploser sous la délivrance. Enfin Il était là, à mes côtés. Peu m'importait désormais les souffrances qui recommençaient à cuire sous chaque parcelle de ma peau. Je sentais Son regard fouiller avidement mes meurtrissures dans une contemplation dégradante et pourtant si agréable à la fois. Je ne fis pas un bruit, frissonnant du désir d'être enfin possédée, de n'être que chair source de plaisir et de perversité entre Ses doigts, brûlant de manifester mon désir viscéral. Je plantais mon regard dans le sien, pour une raison inexpliquée, y cherchant quelque chose d'indéfinissable. Sans doute aussi avec une pointe de défi, Il le savait très bien. Il soutint mon regard sans ciller, un long moment qui me parut être une éternité. Je finis par abdiquer et baisser les yeux, comme toujours. La lueur sadique qui animait Ses yeux me coupa alors le souffle ...
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Au cœur de l'excitation s'épanouissant en moi naquit bientôt une ombre furtive de crainte. Je Le connaissais assez pour savoir que désormais, Il n'allait pas en rester là et que les témoignages de Ses précédentes brutalités l'amusaient tout autant qu'elles attisaient Son désir de me châtier là à nouveau. Je tentais de bouger timidement, dans l'espoir presque irrépressible de me détacher des liens qui m'entravaient et essayais tant bien que mal de prononcer une vague supplique, qui se perdit dans un murmure quasi-inaudible. ''T'aurais-je donné l'opportunité de t'exprimer, sale pute ?'' L'insulte claqua, fendit l'air comme autant de coups sous l'intonation humiliante que cette supposée question avait prise, alors qu'en guise d'ultime geste de mépris Il me cracha Sa fumée de cigarette au visage. Je toussotais discrètement, craignant d'aiguiser un nouveau sarcasme de Sa part, ce qui ne manqua d'ailleurs pas. ''Il m'a semblé t'avoir posé une question, la convenance voudrait que tu aies un semblant de réponse à me fournir, histoire de me laisser croire que tu n'es pas indigne d'un quelconque intérêt de ma part''. Craintive, je tentais encore quelques manœuvres pour rendre cette position de plus en plus inconfortable à peu près acceptable, le temps de reprendre mes esprits et de ne pas laisser affluer la honte qui m'envahissait alors. ''N … Non, tu ne m'en avais pas donné la possibilité ...'', soufflais-je d'une voix fébrile. J'étais une fois de plus agacée par ces comportements saugrenus que j'avais quelquefois sans raison, toujours dans la peur de l'avoir du même coup déçu autant que je me désappointais moi-même. La gifle partit, cinglante, cruelle, me laissant choquée quelques secondes. Affreusement trempée aussi ...
Lorsqu'Il m'eut détachée, je me positionnais nue, appuyée contre le mur, les reins cambrés. Cinquante coups de ceinture. Instantanément, je me rendis compte à quel point j'étais meurtrie et endolorie de ces longs instants inertes, je parvenais à peine à me maintenir debout et au prix d'un effort, je réussis enfin à me stabiliser, rassemblant les quelques forces qui me restaient. Je savais qu'Il devait reluquer de Son oeil lubrique mon corps ainsi offert et déjà zébré de coups et de morsures des cordes, et l'idée me fit instantanément frissonner. Je voulais qu'Il me prenne, là tout de suite, sans aucun autre préambule. Je sentis une chaleur se diffuser dans mon bas-ventre et me mordis la lèvre pour ne pas gémir d'impatience. Au même instant, le premier coup partit, à l'endroit où les cordes avaient précédemment entamé ma peau. Je ne pus retenir un cri, étouffé bientôt sous la violence des autres impacts. J'aimais m'offrir à l'ardeur de Ses châtiments, mais cette fois c'était terriblement déboussolant, c'était simplement trop pour moi et à la fois, ça n'était rien d'autre qu'une jouissive griserie ... Garder le contrôle, garder la conscience, ne pas glisser dans cet abîme qui me semblait pourtant si tentant ... A bout de souffle, j'avais l'impression d'être fixée dans une sorte de transe étrange, dans un état second presque suffocant, une jouissance anesthésique ... Je perdais totalement le contrôle de moi-même, de ce qui m'entourait, de la force des coups, de cette faiblesse toujours croissante qui s'emparait de moi ... Je m'entendis à peine Le supplier de continuer, encore et encore, comme en extase transcendante, isolée dans cette certitude de ne plus m'appartenir, d'être entièrement dépendante de Lui et des souffrances qu'Il m'infligeait, possédée par une sensation d'un fulgurance indescriptible ...
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Je ne savais combien de temps étais-je restée dans un tel état d'hébétude, et avec le recul cet épisode m'apparaît toujours plus ou moins flou, comme happé par les brumes de l'inconscience. Lorsque je repris partiellement connaissance, la première sensation que je pus ressentir était une fraîcheur inconfortable qui me glaçait les chairs, alors qu'Il me murmurait quelques mots que je ne compris pas mais qui m'apaisaient instantanément. Comme si le son de Sa voix me redirigeait lentement vers la réalité et le retour aux sensations. Au bout d'un moment qui me parut infiniment long, je finis par me redresser et parvenir à m'asseoir sur le sol, comme agréablement vidée de tout. Je restais blottie contre Lui longuement, reprenant mes esprits, sortant de cette douce torpeur qui m'avait enveloppée d'une intensité sans égal. Je me sentais enfin entière, entière et possédée, vivante, mue par une sensation indescriptible, au-delà de celle-là même que les honteux utopistes nomment communément le bonheur. Ardemment, mon seul désir aurait été que cet instant ne prenne jamais fin, malgré l'excitation qui commençait à nouveau à refluer en moi. Mon regard inquisiteur et presque suppliant croisa alors le Sien. Il m'embrassa langoureusement et je fus comme grisée encore, ne pouvant plus attendre d'être enfin Sienne, totalement. Il m'octroya une chaste caresse et fit mine de se relever. Les larmes me montèrent aux yeux, ce besoin viscéral de Lui me faisant sentir intérieurement comme folle, déchirée d'impatience et de révolte. Je réussis à articuler un faible ''Non'', au bord de la défaillance, me sentant humiliée toujours un peu plus de ces suppliques muettes qu'Il jaugeait d'un regard. Il déboucla Sa ceinture, celle qui m'avait fait connaître mille tourments, alors que je sentais mon ventre se contracter et mon entrejambe s'humidifier encore davantage. Honteuse, je baissais la tête. Sa main s'insinua dans mes cheveux emmêlés, d'abord un effleurement qui me laissa échapper un petit sourire, puis une douleur plus vive lorsqu'Il les tira en arrière pour planter Ses yeux dans les miens, de cette étincelle de sadisme que je ne Lui connaissais pas jusqu'aux évènements précédents. Sans résistance, je Le pris instantanément en bouche.
Il me laissa faire un bon moment, alors que le désir bouillonnait maintenant en moi, avant de S'enfoncer au plus profond de ma gorge. Ce geste me tira irrépressiblement un haut-le-cœur que je tâchais au mieux de contenir et de masquer, refoulant une phobie qui m'oppressait depuis des années. Trempée d'impatience, je m'appliquais à Le satisfaire lorsque, Sa poigne se raffermissant autour de mes cheveux, Il interrompit mon mouvement et me rejeta brutalement sur le sol. Sans attendre, Il se glissa en moi, força l'entrée, fouilla mon orifice déjà meurtri et offert. Je ne pus retenir un gémissement de surprise et de crainte mêlées, et de plaisir enfin assouvi ... Il me gifla, furieusement. ''Je ne veux rien entendre''. Je ne réussis qu'à balbutier un faible ''mais ...'' de protestation, presque implorante, alors que Ses doigts pinçaient toujours plus fermement mes seins déjà durcis, les griffaient, pendant qu'Il continuait de me défoncer de plus en plus violemment. Je me mordis la lèvre pour ne pas laisser échapper un son, malgré les douleurs et les jouissances fulgurantes qui traversaient mon corps, et n'y parvins pas. Il enserrait ma gorge lentement, me réduisant au silence, le souffle coupé. ''Tu dois subir salope, si je t'impose le silence tu la fermes, quoique je te fasse endurer''. Je tentais d'articuler un vague acquiescement, mais aucun son ne sortit de ma gorge. Uniquement soumise à Sa seule volonté, ma vie entière reposant entre Ses mains s'Il ne relâchait pas cette pression autour de mon cou ... Cette vision de moi ainsi réduite nous acheva littéralement, alors que je me sentis glisser, prise d'un orgasme violent, appartenant toute entière et irrévocablement aux pires vices de mon Tortionnaire ...
Emily, 31/01/2013.