Re: Au comptoir des envies
Publié : 04 mars 2013, 10:32
Parfois je ne comprends pas tout je dois bien avouer 

Tu veux te faire vomir ? C'est ça ?Freak a écrit :J'attends juste qu'il s'en aille et je pourrai aller mieux... Enfin, je crois que ça ira mieux après.
C'est au niveau moral que ça soulageBikette a écrit :En quoi ça te fait te sentir mieux de vomir ? Parce que moi perso, les rares fois où je vomis, j'ai mal à l'estomac, aux intestins et ça me brûle l'oesophage avec toute l'acidité de l'estomac qui remonte..
Alors comment en se faisant vomir, on peut se sentir mieux vu les "douleurs" et les "dégats intérieurs" que ça occasionne ?
faut vraiment que tu te fasses soigner , et pour de bon heinFreak a écrit :Parce que je refuse de garder ces calories. Quelque soit le prix.
j'ai pas envie de l'admettre...Smum a écrit :
faut vraiment que tu te fasses soigner , et pour de bon hein
Ben je suis sur le cul, je ne sais pas quoi dire face à çaFreak a écrit :Parce que je refuse de garder ces calories. Quelque soit le prix.
Alors ça n'ira pas mieuxFreak a écrit :
j'ai pas envie de l'admettre...
y'a rien à dire, je vaux rien c'est tout. J'ai tellement essayé de m'en sortir, j'en ai marre de pas avoir avancé. Je voudrais juste en finir. ça serait la seule solution.Bikette a écrit : Ben je suis sur le cul, je ne sais pas quoi dire face à ça![]()
Mais ça confirme ce que j'ai dit ce matin, je suis triste pour toi Freak, tu te rends (et peut-être Sator aussi) encore plus mal et malheureux avec ce refus d'aller te faire soigner.
Courage Freak, ose y aller
Freak a écrit :
y'a rien à dire, je vaux rien c'est tout. J'ai tellement essayé de m'en sortir, j'en ai marre de pas avoir avancé. Je voudrais juste en finir. ça serait la seule solution.
Tu ne peux pas t'en sortir tout seul Freak, tu es démoralisé, vidé tout ce que tu veux, mais c'est parce que tu ne reçois pas l'aide médicale dont tu as besoin, d'ailleurs tu refuses d'avoir cette aide pour aller mieux.Freak a écrit :
y'a rien à dire, je vaux rien c'est tout. J'ai tellement essayé de m'en sortir, j'en ai marre de pas avoir avancé. Je voudrais juste en finir. ça serait la seule solution.
En quoi je te fais penser à lui?..Bikette a écrit :Je parais dure, mais tu me fais tellement penser à mon frère que je ne peux pas ne pas m'inquièter pour toi.
Il est mort tu sais, mon frère, à 26 ans
à chaque fois que je suis allé voir un doc "bien" (conseillé par des gens dans des cas similaires, donc) ça a été un échec. Donc j'ai plus trop envie de faire des frais pour rien, et j'ai peur de l'hospitalisation.Smum a écrit :Pareil que Bikette ....
Quand on veut aller mieux on s'en donne les moyensdonc oui en effet si ce médecin ne te convient pas ben faut changer point. Si vraiment tu veux aller mieux alors cherche un autre médecin , et si c'est pas encore le bon et bien un autre
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Après forcément si t'as pas envie d'aller mieux ben je sais pas quoi dire de plusDéjà quand on part aussi négatif que toi , forcément que ça ne peut pas aller mieux.
Il faut appliquer la méthode Coué
C'est pas trop "positif", alors je ne sais pas si je peux t'en parler, j'ai pas envie que ça te perturbe.Freak a écrit :
En quoi je te fais penser à lui?..
Arrête donc de suivre les conseils des gens, t'es assez grand pour te prendre un rdv tout seul.Freak a écrit :
à chaque fois que je suis allé voir un doc "bien" (conseillé par des gens dans des cas similaires, donc) ça a été un échec. Donc j'ai plus trop envie de faire des frais pour rien, et j'ai peur de l'hospitalisation.
Cas désespéré & désespérant...
Moi je dis que si c'est un échec c'est parce qu'au fond de toi, tu n'as pas envie de te faire aider. Le hic c'est que tu flippes de l'hospit' mais tu fais tout pour y arriverFreak a écrit :
à chaque fois que je suis allé voir un doc "bien" (conseillé par des gens dans des cas similaires, donc) ça a été un échec. Donc j'ai plus trop envie de faire des frais pour rien, et j'ai peur de l'hospitalisation.
Cas désespéré & désespérant...
Même si c'est pas positif, j'aimerais bien savoir quand même, tu m'intrigues..Bikette a écrit :
C'est pas trop "positif", alors je ne sais pas si je peux t'en parler, j'ai pas envie que ça te perturbe.
Surtout que toi, je ne te "connais" qu'à travers tes mots..
Bah si on me dit qu'un psy est sensé être bien alors que je suis avec un mauvais, je fais confiance et je vais voir celui dont on m'a parlé si possible plutôt que continuer avec quelqu'un d'inutileBikette a écrit :
Arrête donc de suivre les conseils des gens, t'es assez grand pour te prendre un rdv tout seul.
Il n'y a pas de consultation gratuite de psy une ou deux fois par moi par chez vous ?
Si j'avais pas envie, j'aurais arrêté de voir le médecin qui me suit. Je suis juste épuisé et je sais plus quoi faire.Smum a écrit :
Moi je dis que si c'est un échec c'est parce qu'au fond de toi, tu n'as pas envie de te faire aider. Le hic c'est que tu flippes de l'hospit' mais tu fais tout pour y arriver![]()
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je sais pas quoi dire de plus.
Putain on dirait IrèneBikette a écrit :
Oui, bien sur en finir, c'est tellement plus simple de se jeter d'une fenêtre que d'oser aller chez un médecin
Euh oui.Bikette a écrit : Coucou toi
T'as fait quelque chose de particulier pour être dans cet état ?
Leurre que tout ça. Sur le moment ça soulage, c'est presque jouissif, libérateur. Dans la minute qui suit tu commences à culpabiliser, à te sentir comme une merde. Un bien maigre palliatif, et encore. Je pense que c'est aussi une manière de croire qu'on contrôle la situation. "J'vais gerber, et forcément ça va aller mieux". Alors que dans ce cas, c'est complètement incontrôlable. Ça ne soigne rien, ça n'arrange rien. J'enfonce une belle porte ouverte, mais bon.Freak a écrit :J'attends juste qu'il s'en aille et je pourrai aller mieux... Enfin, je crois que ça ira mieux après.
Je pense que c'est un comportement "addictif", même si ce n'est pas vraiment le mot. C'est un moyen de se retrancher vers le seul truc qui peut supposément "aider".Smum a écrit :
C'est au niveau moral que ça soulageComme un truc qu'on essaye d'évacuer. On le vomit, on se sent un peu mieux ... mais c'est un cercle vicieux.
Et à force de vomir , le corps s'habitue
C'est souvent le problème. Admettre un mal-être est déjà admettre le ressenti et ça n'est déjà pas, par nature, chose facile. C'est pas simple non plus de se dire qu'il y a un soucis de fond qu'il faut aller creuser. C'est plus simple de se donner l'illusion d'être détenteur d'encore une petite parcelle de volonté dans l'engrenage. Il n'en est rien, évidemment.Freak a écrit :
j'ai pas envie de l'admettre...
Freak a écrit :
y'a rien à dire, je vaux rien c'est tout. J'ai tellement essayé de m'en sortir, j'en ai marre de pas avoir avancé. Je voudrais juste en finir. ça serait la seule solution.
J'suis passée par là. J'ai beau faire la mariole, vouloir donner l'image d'une personne forte, y'a un deux mois encore on m'a proposé l'hospi. Si on m'hospitalise, je crève. Point. J'ai recommencé les cachetons. Alors je crache pas sur ce que tu fais, parce que je fais exactement la même chose. Un genre de cercle vicieux où on nous dit globalement "tu changes ou on t'enferme". C'est pas rien. Mais à l'occasion, demande toi pourquoi, au risque de prendre des pelles, tu t'accroches depuis des années. Demande toi pourquoi tu as su rester en vie et tenter d'être plus fort que toutes ces conneries.Freak a écrit :
à chaque fois que je suis allé voir un doc "bien" (conseillé par des gens dans des cas similaires, donc) ça a été un échec. Donc j'ai plus trop envie de faire des frais pour rien, et j'ai peur de l'hospitalisation.
Cas désespéré & désespérant...
C'était un garçonnet et un garçon très tendre, affectueux, calin, c'était mon "doudou", puis (je te passe les détails) en grandissant, il a "mal tourné", il a fumé et s'est mis à boire, il s'est ouvert les veines à la maison, il s'est mis debout sur le bord de sa fenêtre du 3ième étage je ne sais combien de fois, allumé le gaz, bref, maniaco-depressif à tendance suicidaire appuyée .Freak a écrit :
Même si c'est pas positif, j'aimerais bien savoir quand même, tu m'intrigues..
Il faut prendre sur toi et ne pas avoir honte d'appeler les soignants quand tu fais une crise d'angoisse, ils sont là pour t'aider, ils savent quoi faireFreak a écrit :Parce que je suis pas assez fort pour me tuer, c'est tout.
Je m'épuise, je perds le nord... Je sais qu'il faut que j'accepte l'hospitalisation, que c'est la seule manière de me "soigner", mais comment je vais faire une fois là bas alors que je fais des crises d'angoisse quand Sator part une petite heure...
Pada a écrit :
Putain on dirait Irène
Je suis désolé...Bikette a écrit :
C'était un garçonnet et un garçon très tendre, affectueux, calin, c'était mon "doudou", puis (je te passe les détails) en grandissant, il a "mal tourné", il a fumé et s'est mis à boire, il s'est ouvert les veines à la maison, il s'est mis debout sur le bord de sa fenêtre du 3ième étage je ne sais combien de fois, allumé le gaz, bref, maniaco-depressif à tendance suicidaire appuyée .
Ca a duré des années, des années terribles à endurer, mon père se battait contre le cancer, mon frère voulait mourir.
Il est devenu une loque, y a pas d'autre termes, 1m77 pour 60kg, à nous pourir la vie "parce qu'on ne le comprennait pas". Il nous a tellement usé avec son mal-être mais surtout avec son refus d'aller voir quelqu'un qu'il s'est retrouvé tout seul...
Je ne l'ai pas laissé tombé, mais je n'en pouvais plus, ma mère entre deux feux avec mon père à l'hopital et mon frère aîné à Lyon.
Un jour, il nous a annoncé qu'il voulait alle à l'hôpital psy, alors on l'y a emmené.
Ca a pris du temps, mais un beau jour, il est sorti, pas totalement guéri, mais bien mieux. Il a rechuté plusieurs fois et quand il a commencé à être enfin "bien", il est mort.
Il n'a profité de rien, n'a rien vu rien fait et pourtant, il avait un QI élevé, il a sauté des classes, donnait des conférences sur Paris dans un grand groupe à 22 ans.
Ne gâche pas ta vie comme lui Freak, t'as même pas 20 ans, tu peux, tu dois et tu vas aller mieux, mais il faut t'en persuader aussi, si tu rumines ton mal-être du matin au soir, ça n'ira jamais mieux. Il faut prendre sur soi, se forcer parfois
Sors, va faire un tour dehors, profite du soleil
Je suis violent quand je crise...Bikette a écrit :
Il faut prendre sur toi et ne pas avoir honte d'appeler les soignants quand tu fais une crise d'angoisse, ils sont là pour t'aider, ils savent quoi faire
...Bikette a écrit :
C'était un garçonnet et un garçon très tendre, affectueux, calin, c'était mon "doudou", puis (je te passe les détails) en grandissant, il a "mal tourné", il a fumé et s'est mis à boire, il s'est ouvert les veines à la maison, il s'est mis debout sur le bord de sa fenêtre du 3ième étage je ne sais combien de fois, allumé le gaz, bref, maniaco-depressif à tendance suicidaire appuyée .
Ca a duré des années, des années terribles à endurer, mon père se battait contre le cancer, mon frère voulait mourir.
Il est devenu une loque, y a pas d'autre termes, 1m77 pour 60kg, à nous pourir la vie "parce qu'on ne le comprennait pas". Il nous a tellement usé avec son mal-être mais surtout avec son refus d'aller voir quelqu'un qu'il s'est retrouvé tout seul...
Je ne l'ai pas laissé tombé, mais je n'en pouvais plus, ma mère entre deux feux avec mon père à l'hopital et mon frère aîné à Lyon.
Un jour, il nous a annoncé qu'il voulait alle à l'hôpital psy, alors on l'y a emmené.
Ca a pris du temps, mais un beau jour, il est sorti, pas totalement guéri, mais bien mieux. Il a rechuté plusieurs fois et quand il a commencé à être enfin "bien", il est mort.
Il n'a profité de rien, n'a rien vu rien fait et pourtant, il avait un QI élevé, il a sauté des classes, donnait des conférences sur Paris dans un grand groupe à 22 ans.
Ne gâche pas ta vie comme lui Freak, t'as même pas 20 ans, tu peux, tu dois et tu vas aller mieux, mais il faut t'en persuader aussi, si tu rumines ton mal-être du matin au soir, ça n'ira jamais mieux. Il faut prendre sur soi, se forcer parfois
Sors, va faire un tour dehors, profite du soleil
On croirait mon frère .... sauf que lui il fait 1.82 m pour 60 kgs ....Bikette a écrit : Il est devenu une loque, y a pas d'autre termes, 1m77 pour 60kg, à nous pourir la vie "parce qu'on ne le comprennait pas". Il nous a tellement usé avec son mal-être mais surtout avec son refus d'aller voir quelqu'un qu'il s'est retrouvé tout seul...
Je ne l'ai pas laissé tombé, mais je n'en pouvais plus, ma mère entre deux feux avec mon père à l'hopital et mon frère aîné à Lyon.